Le grandiose et ambitieux projet de l'énergie solaire et éolien Desertec, qui comptait 12 partenaires, vient d'être renforcé par 5 autres entreprises multinationales. La firme italienne Enel Green Power, l'entreprise française Saint-Gobain Solar, la société espagnole Red Electrica de Espana, le consortium américain First Solar et la société marocaine Nareva Holding ont affiché leur volonté, selon le réseau Econostrum, de se joindre aux autres partenaires afin de mener à bien ce projet d'un investissement global de l'ordre de 400 milliards d'euros étalés jusqu'en 2050. Ce gigantesque projet, visant à mettre en place un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires dans les pays d'Afrique du Nord, notamment en Algérie où les équipements sont déjà implantés dans les régions de Hassi R'mel et Adrar, prévoit la fourniture de plus de 15 % de la consommation d'électricité de l'Europe.Les différentes délégations d'hommes d'affaires allemands et investisseurs allemands spécialisés dans l'environnement et l'énergie solaire et photovoltaïque qui ont récemment visité l'Algérie, montrent tout l'intérêt accordé par les entreprises germaniques pour finaliser cet énorme projet multinational afin de transférer les technologies de pointe. Leader dans ce domaine énergétique, la société allemande DII (Desertec Industrial Initiative vient d'annoncer la couleur par le biais de son directeur général. En effet, le patron de cette firme, Paul Van Son, architecte et pilote de ce projet, vient de relancer le projet. Il a déclaré qu'avec « l'intégration de ces cinq entreprises et investisseurs, nous avons franchi un pas important dans l'internationalisation réelle de notre initiative industrielle». Par ailleurs, une société tunisienne a annoncé sa disponibilité. Des négociations sont actuellement en cours avec le promoteur allemand de ce projet pour faire son entrée dans ce projet d'énergies renouvelables. Il compte désormais 17 partenaires, c'est-à-dire 16 entreprises, dont l'entreprise algérienne Cevital, l'espagnole Abengoa et la fondation Desertec. Mais, l'ossature de ce groupement d'intérêts communs est à majorité germanique englobant notamment les firmes RWE, Eon, Siemens, déjà opérationnelle en Algérie depuis 1962, Deutsche Bank et la compagnie de réassurance bavaroise Munich Re. La coopération énergétique algéro-allemande, matérialisée en la firme allemande D II et Cevital, devient de plus en plus importante, sachant que la fin de l'année en cours verra la finalisation du projet de la centrale hybride de Hassi R'mel. Cette dernière sera bientôt opérationnelle avec une capacité de production électrique de plus de 160 mégawatts pour un coût total de 350 millions d'euros. L'Algérie dispose à ce titre d'un vaste gisement naturel d'énergie solaire qui ne demande que l'exploitation en partenariat avec des firmes spécialisées comme les allemandes. C'est ainsi qu'elle est perçue, par les experts, comme le principal fournisseur d'électricité du Vieux continent. La législation algérienne doit s'adapter, d'ici là, pour permettre son programme d'exportation de l'électricité vers l'Allemagne, après avoir traversé les pays du Sud de l'Europe.