«On y a cru, on s'y est accroché et Dieu merci nous avons vaincu en battant la Côte d'Ivoire 3 buts à 2 avec l'art et la manière. Vive l'Algérie», criait en pleurant de joie un octogénaire de Hadjout, wilaya de Tipasa, à la fin des 120 interminables minutes de la rencontre des quarts de finale, que d'aucuns ici qualifient d'époustouflant et à rebondissement. Le retentissant cri, superbement mêlé aux youyous qui fusaient de toutes les fenêtres et tous balcons, qui a libéré Hadjout au coup de sifflet final de l'arbitre n'avait d'égal que la détermination des guerriers du désert de poursuivre leur difficile odyssée menant au sacre continental. Comme on s'y attendait, la fête s'est poursuivie dans la rue. D'ailleurs, à quelques minutes de la victoire, on entendait partout dans la ville les klaxons des véhicules couverts d'emblème national qui sillonnaient les artères de la ville envahie par des grappes de jeunes en délire et en liesse. Tous scandaient des slogans en l'honneur d'une sélection qui les comble de gaité de match en match. D'après les échos parvenus du chef-lieu de wilaya, de Koléa et de Bou-Ismail, le décor de la victoire y était aussi planté. « Ce match a sincèrement mis mes nerfs à rude épreuve au point où j'ai préféré sortir de la maison pour souffler un peu, car j'ai cru mon cœur s'arrêter après le deuxième but des Ivoiriens à quelques minutes de la fin des 90 minutes. Mais Dieu merci, les Verts les ont terrassés d'une fort belle manière », confie un jeune de Hadjout qui n'a pas pu poursuivre par accès d'amour aux Verts la rencontre à son terme.