1,4 million de travailleurs du secteur public et près de 400.000 du secteur privé sont concernés Les représentants des Fédérations affiliées à la centrale syndicale ont le feu vert pour entamer les négociations collectives de branches. « A partir d'aujourd'hui, vous êtes mandatés à négocier avec vos partenaires », a annoncé, hier, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Sidi Saïd, aux représentants des 24 Fédérations affiliées à la centrale syndicale. Ce dernier a accordé aux Fédérations un délai maximum de six mois pour mener à terme les négociations sur les augmentations salariales. Dans ce cadre, Sidi Saïd a précisé que les représentants des Fédérations ont un timing de six mois pour achever les négociations salariales. Cependant, il a noté que s'ils peuvent raccourcir ce délai, « ce sera bénéfique pour le travailleur ». Signe de bonne volonté, le patron de l'UGTA dit être à la disposition des représentants des Fédérations. « Si un problème surgit au cours de route, je suis prêt à intervenir», a-t-il promis, soulignant que « plus de 1,4 million de travailleurs du secteur public et près de 400.000 autres du secteur privé sont concernés par les augmentations salariales ». Une déclaration rassurante sans doute pour les travailleurs, dont le pouvoir d'achat s'est érodé. Sidi Saïd a rappelé que cette rencontre fait suite aux conclusions de la dernière tripartite et est consacrée au lancement officiel du processus de négociations de la réunion qui a eu lieu la mi-janvier avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Sur un autre plan, il a affirmé avoir réuni l'ensemble des Fédérations du secteur économique public et privé pour lancer le processus de négociations des conventions de branches à l'endroit des travailleurs des deux secteurs. Tout en se félicitant que les travailleurs bénéficient d'une augmentation « qui viendra d'ici peu de temps», il a estimé que ces négociations apporteront un plus en termes de rémunérations aux revenus des travailleurs. Les représentants des Fédérations sont tenus de travailler sur la base du dialogue, en préservant l'entreprise. Aussi a-t-il instruit les représentants des Fédérations de ne pas avoir des visions qui puissent détruire l'entreprise et l'emploi. « Il s'agit, dira Sidi Saïd, de créer le juste milieu et satisfaire les travailleurs, loin de toute surenchère». Soulignons qu'il existe 22 Fédérations du secteur économique public, la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) et l'union de la wilaya d'Alger, portant le nombre à 24. Par ailleurs, Sidi Saïd a affirmé que c'est la première fois que la Fédération des journalistes assiste à ce genre de réunion et sera chargée de négocier l'augmentation des salaires des journalistes. En signe de solidarité, il a invité les autres Fédérations à prêter assistance et exprimer leur solidarité dans cette démarche à la FNJA. L'orateur a indiqué, par ailleurs, que c'est la Fédération de l'enseignement supérieur, de la culture et de l'information et des imprimeries qui négociera les salaires des journalistes de l'APS, de l'ENTV et de l'ENRS, alors que le secrétariat national a désigné trois de ses membres pour suivre les négociations des Fédérations et deux autres chargées du suivi des négociations au niveau patronal. Sur un autre registre, Sidi Saïd a estimé nécessaire de penser à la santé financière de l'entreprise et la pérennité de l'emploi, tout en négociant les augmentations salariales. Pour mieux évaluer l'avancement des négociations, dira-t-il, une réunion périodique se tiendra tous les 15 jours.