Photo : APS Par Faouzia Ababsa Le petit amphithéâtre du ministère du Travail et de la Sécurité sociale a abrité jeudi dernier la cérémonie de lancement des négociations de branches, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé. Les représentants des 21 fédérations de l'UGTA, ceux des sociétés de gestion des participations de l'Etat, du patronat public et privé, des PDG de grandes entreprises, à l'image de la SNVI et d'Air Algérie, ont pris part à cette rencontre présidée par Tayeb Louh. Il s'agit en fait d'actualiser les conventions signées en 2006 entre les entreprises et l'organisation syndicale. Il sera donc question d'engager des négociations avec les SGP en matière de branches d'activités avant de descendre d'un palier pour celles entre sections syndicales et entités économiques. Des augmentations de salaire et autres indemnités sont prévues selon l'état de santé de chaque entreprise. Le privé n'est pas en reste puisqu'il est concerné. Cependant, nous ne saurons rien du bilan de la première convention-cadre signée entre les patrons privés et les représentants des travailleurs de ce secteur. Ce, d'autant que les seules concernés sont les partenaires de la tripartite, alors qu'en principe et selon les termes de ladite convention cadre l'ensemble des patrons privés étaient tenus de l'appliquer. A titre d'exemples, le forum des chefs d'entreprises, présidé par Reda Hamiani, ne s'est à aucun moment déclaré touché par les dispositions du document. M. Naït Abdelaziz nous confiera qu'il y a eu dans certaines sociétés privées des augmentations de près de 10%. Toutefois, il ne manquera pas de remettre sur le tapis les difficultés vécues par les entreprises en raison de la prédominance de l'économie informelle et la persistance de la bureaucratie. Pour rappel, de 1990 à 2006, ce sont pas moins de 55 conventions de branches et 93 conventions collectives qui ont été signées, dont 77,7% d'entre elles l'ont été en 2006. La réactualisation des conventions fait suite à l'une des décisions prises lors de la tripartite tenue les 2 et 3 décembre dernier. L'UGTA, comme l'avait annoncé la veille son secrétaire général, a désigné des membres du secrétariat national chargés du suivi des négociations, aussi bien avec le secteur public qu'avec le secteur privé. Pour ce dernier, la tâche échoira à Salah Djenouhat et Rachid Aït Ali, respectivement secrétaire national chargé des finances et chef de cabinet de la Centrale syndicale. Mercredi dernier, Abdelmadjid Sidi Saïd avait réuni les secrétaires généraux des fédérations et les unions locales d'Alger pour discuter des perspectives de l'action syndicale avec en prime le débat sur les problèmes de la SNVI et d'ArcelorMittal. Les travailleurs de cette entreprise de sidérurgie sont en grève illimitée en raison de la décision de la direction générale de ne pas réhabiliter la cokerie d'El Hadjar. Le patron de la Centrale syndicale, auquel nous avons demandé comment le problème allait être résolu, dès lors que 300 travailleurs risquaient de perdre leur emploi, nous a déclaré qu'il s'occupait personnellement du cas d'El Hadjar.