Créé officiellement en 2004, le FSIE (Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi) d'émanation syndicale n'a pas encore eu l'écho escompté. Ses initiateurs -syndicalistes et pouvoirs publics- sont actuellement en quête de méthodes les plus appropriées pour convaincre les citoyens ayant une adresse fiscale et même ceux en chômage, de souscrire au Fonds. Invités hier au forum d'El Moudjahid, le directeur général du FSIE, Mohamed Tessa et le secrétaire général de la Fédération des travailleurs des banques et des assurances de l'UGTA ont souligné que le Fonds est ouvert au grand public mais surtout aux travailleurs aux « modestes revenus et petites épargnes » tout en mettant à contribution les consultants algériens. Bien que le fFonds reste timidement opérationnel depuis sa création, ses fondateurs ne lésinent sur aucun moyen pour faire parvenir l'information aux catégories concernées, les travailleurs en particulier. Selon M. Tessa, les travailleurs doivent préalablement être informés sur tous les détails de la souscription. «Le temps est à la sensibilisation pour développer l'actionnariat populaire parmi les travailleurs. Ils doivent savoir aussi que l'action est vendue à 200 DA. Et la bonification est à hauteur de 10%. Le travailleur peut acheter 110 actions bonifiées. Au-delà de ce nombre d'actions, aucune autre bonification ne lui est accordée. L'argent des actionnaires sera réinvesti. Les actions sont fondamentalement nominatives et non cessibles », a tenu à annoncer M Tessa, précisant qu'un travail immense est à mener avec l'UGTA et que l'adhésion des travailleurs à l'actionnariat dépend du succès de la phase de sensibilisation. Selon le conférencier, les mutuelles et les œuvres sociales sont des pistes porteuses. Mais comment sensibiliser les travailleurs au niveau des entreprises ? Pour M. Tessa, l'approche actionnariale commence dans ce cas par le travail de proximité. L'expérience canadienne a prouvé son efficacité à la faveur du travail de sensibilisation mené par les militants syndicaux auprès des travailleurs dans leurs entreprises respectives en allant chercher la petite épargne. Loin d'être un courtier, le Fonds compte recourir aux gestionnaires de l'entreprise. Lesquels seront chargés de la souscription des travailleurs à ce Fonds à même de leur fournir toutes informations. Ayant eu une subvention de 150 millions DA, de la part des pouvoirs publics, le Fonds n'a de choix que de recourir aux petites épargnes pour pouvoir investir pour l'emploi. C'est ce qui fait dire au DG qu'il s'agit « certes d'un capital patient, mais aussi d'un intérêt concret et monétairement acceptable ». Le FSIE et la BADR monteront prochainement une grande campagne de souscription.