Le scenario du film Les lions d'Algérie, de Ahcène Osmani, devant retracer les importantes étapes et grandes batailles de la Révolution de Novembre 1954, les soubresauts de la fin de la Seconde Guerre mondiale et autres convulsions internes de la population suscitées par les répressions coloniales françaises contre le peuple algérien, est passé au crible par des commissions ad hoc composées d'anciens moudjahidine, de sociologues, de journalistes et autres étudiants. Pour Tizi Ouzou, la commission d'examen dégagée par le bureau de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a eu, avant-hier, pendant plusieurs heures à la salle du musée du moudjahid de M'douha, à débattre le texte du scenario présenté par l'auteur-réalisateur du long métrage. Le groupe d'examen et le réalisateur ont eu ainsi à prendre quelques notations, des remarques de rectification et d'ajouts devant être apportées avant l'adoption définitive du document et le lancement de sa mise en image. Le tournage du film, qui touchera une vingtaine de wilayas dans ses récits, va avoir lieu, à travers le territoire national, sur plusieurs sites reflétant la réalité et le décor de l'époque de la guerre de Libération, notamment Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Tizi Ouzou… Les faits que ce long métrage aura à relater seront ceux – les plus marquants – ayant eu lieu dans les sept wilayas historiques, y compris la Fédération de France. Ce produit, qui figure, souligne le réalisateur, dans le programme du président de la République, emploiera quelque 105 000 figurants à l'échelle nationale dont 55 000 pour la seule Wilaya III historique. C'est un long métrage de 2 heures 30 minutes en 30 épisodes, au dialogue en arabe et en amazigh, sous-titré en français et en anglais, a indiqué M. Osmani, précisant que sa production sera assurée par le ministère des Moudjahidine, tandis que la production exécutive reviendra à la Comapav (Coopérative Maghreb-Africa de production audiovisuelle) de Draâ Ben Khedda. Les lions d'Algérie, dont le coût estimatif en hors taxe reviendrait, comme il est souligné dans le devis, à 1 250 471 000 DA, soit plus de 125 milliards de centimes, comportera également plus d'une vingtaine d'intitulés se rapportant à chaque étape ou thème relatés. Un chef-d'œuvre en perspective, déjà émouvant à sa seule lecture, pour peu que les principaux acteurs et figurants réussissent le défi de s'imprégner totalement de leur sujet, sans s'y détacher, de jouer sans abus dans l'excellence, de simplifier le dialogue, sans excès, et tant d'autres “aléas” devant être évités et que le réalisateur sait parfaitement avec son expérience dans la réussite de ses précédents produits dans le domaine cinématographique.