Le Parti communiste français (PCF) a estimé hier que «les autorités françaises doivent reconnaître le tort historique fait à la nation algérienne par le colonialisme, la répression et la guerre» et cette démarche «serait le signe décisif qu'une nouvelle page des relations franco-algériennes peut enfin s'ouvrir». «Les autorités françaises doivent reconnaître le tort historique fait à la nation algérienne par le colonialisme, la répression et la guerre. Notre pays en sortirait grandi. Ce serait le signe décisif qu'une nouvelle page des relations franco-algériennes peut enfin s'ouvrir», a souligné le PCF dans un communiqué. Cette formation politique a constaté que «malgré 48 ans passés, le colonialisme et la guerre d'Algérie ne sont toujours pas assumés en France, et les plus ultras de la droite et du populisme se permettent d'instrumentaliser cette histoire dramatique et meurtrière à des fins politiciennes et électoralistes». Dans ce sens, le PCF rappelle qu'«en 2005, des parlementaires UMP, font voter, sans honte, une loi saluant «le rôle positif» de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord. Une loi qu'il a bien fallu corriger ensuite». «Aujourd'hui, des élus du même courant politique s'insurgent contre l'initiative de 125 députés algériens qui veulent criminaliser le colonialisme français. Au-delà de la forme et des termes de cette initiative qui relève des institutions algériennes (à) la France, à travers ses élus et ses dirigeants politiques, se doit à moins d'arrogance et davantage de mémoire des faits», a estimé le parti français. Pour la formation de Mme Marie-George Buffet, «le colonialisme et la sale guerre d'Algérie ont laissé un bilan effarant. Des centaines de milliers d'Algériens et des milliers de Français en ont été les victimes. Des crimes irréparables ont été commis comme les massacres épouvantables du 8 mai 1945». «La France doit accepter le fait que rien ne peut être dépassé tant qu'il n'y aura pas une acceptation claire de sa propre responsabilité et compréhension pour la blessure infligée au peuple algérien», ajoute-t-on dans le communiqué.