Parti en France, plus exactement à Metz, à ses propres frais et quasiment en catastrophe, en vue de prendre part au traditionnel semi-marathon international de la ville (20 km), Sid Ali Sakhri arrive légèrement en retard sur la ligne de départ. Deçu, il est réconforté par les organisateurs qui le connaissent et connaissent sa valeur qui lui proposent de courir l'autre épreuve, celle du marathon (42 km) et de boucler seulement les premiers 20 km (un semi-marathon en quelque sorte). Il opte pour cette responsabilité et prend le départ de la course programmée une heure après. A l'aise tout au long des premiers kilomètres, il se sent capable de réaliser un grand coup. Effectivement après avoir «avalé» à sa guise les 20 km, il continue la course avec autant de désinvolture au point d'éliminer un par un les principaux favoris et de boucler la boucle (42 km) 1er avec près de 3 km d'avance sur le second. Sous l'étonnement et les applaudissements nourris d'une imposante assistance, il franchira la ligne d'arrivée en 2h21'32'', qui a longtemps constitué le record de l'épreuve et la meilleure «perf» algérienne de l'épreuve. Au lendemain de la course, la presse locale avait titré : «Sid Ali Sakhri a remis les pendules à l'heure».