La ligue algérienne anti-rhumatisme procédera, au cours de ce mois, à une opération de recensement des personnes atteintes de la maladie. 200.000 personnes sont atteintes de polyarthrite en Algérie, soit une prévalence de 0,2% de la population. C'est ce qu'a déclaré hier à Alger, la présidente de la Ligue algérienne anti-rhumatisme (Laar), le professeur Ladjouze. Lors de la célébration de la Journée mondiale de la polyarthrite placée sous le slogan «Penser positif», le Pr Ladjouze a souligné que la Ligue algérienne anti-rhumatisme procédera au cours de ce mois, à une opération de recensement exact des personnes atteintes de la maladie. L'opération se fera en collaboration avec les médecins du secteur privé et public. En Algérie, les patients et les professionnels tentent de faire prendre en charge cette maladie par les responsables de la santé. Néanmoins, beaucoup reste à faire. La prise en charge des malades est incomplète, insuffisante et ne répond pas aux besoins des patients. Les malades souffrent de la cherté des médicaments dont plusieurs ne sont pas encore commercialisés sur le marché local et ceux qui sont en vente, ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Les personnes atteintes par cette maladie en Algérie demandent plus d'attention à leur égard, notamment en ce qui concerne la disponibilité et le remboursement des médicaments. Pour ceux qui ne la connaissent pas, la polyarthrite rhumatoïde est l'une des cent formes de rhumatismes inflammatoires chroniques regroupées sous l'appellation «arthrite». Elle touche de 0,5% à 1% de la population occidentale, et deux fois plus souvent les femmes que les hommes. Bien que la polyarthrite rhumatoïde peut apparaître à n'importe quel âge, les premiers symptômes surviennent en général entre 30 ans et 50 ans. Pour la majorité des gens, la polyarthrite affecte d'abord les mains, les poignets et les petites articulations des pieds. Avec le temps, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches, les genoux et les chevilles peuvent subir le même sort. L'inflammation généralisée, lorsqu'elle n'est pas contrôlée par un traitement adéquat, affecte très souvent le système immunitaire, causant notamment la fatigue et l'anémie. Les causes de cette maladie ne sont pas encore connues. La polyarthrite rhumatoïde est considérée comme une maladie auto-immune du fait que des cellules du système immunitaire s'attaquent aux articulations, notamment en produisant des anticorps. L'hypothèse la plus probable est qu'un ensemble de facteurs environnementaux, en particulier le tabagisme, génétiques et biologiques comme une infection, des variations hormonales ou un épuisement du système immunitaire en sont la cause.