Les établissements de la formation professionnelle seront dotés de cellules de conseil, d'orientation et d'accompagnement des demandeurs de la formation. Une séance de travail consacrée à la présentation du premier rapport de la commission interministérielle commune chargée des modalités de création des cellules de conseil et d'orientation a eu lieu, hier, à Alger. La mission de ces cellules consiste en l'orientation et l'accompagnement des stagiaires avant, pendant et après leur cursus de formation. Regroupant trois départements, à savoir la formation professionnelle, la solidarité nationale et le travail, la commission vise la réalisation d'une synergie entre la formation et l'emploi. «Le recours à ce genre de concertation et de travail collégial s'est imposé comme une nécessité dès lors qu'il a été constaté une rupture entre l'emploi et la formation», a expliqué le ministre de la Formation professionnelle, M. El Hadi Khaldi. Pour son collègue de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, M. Djamel Ould Abbes, «la présentation de ce rapport traduit la mise en œuvre d'une décision du président de la République après des années de tâtonnement et de balbutiement. La formation professionnelle a connu aujourd'hui un saut qualitatif. Elle passe d'une politique qui reposait sur l'offre à celle qui répondait à la demande». Selon Ould Abbes, cette commission interministérielle sera l'atout principal de la politique de l'employabilité. Le même responsable n'a par ailleurs pas manqué l'occasion de qualifier «le système social algérien comme étant le plus généreux et le plus social dans la région». Le représentant du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a préféré, quant à lui, émettre des propositions visant «à renforcer l'attractivité de certains créneaux qui passent par la formation professionnelle». Il dira à cet effet que «des visites guidées pour les stagiaires et autres apprentis dans les entreprises lancées par des jeunes issus de la formation professionnelle sont de nature à participer à la création des postes d'emploi promis par les pouvoirs publics». Le même intervenant a évoqué aussi la nécessité de créer un organe de coordination au niveau des wilayas. Rappelant à maintes reprises le programme présidentiel qui table sur la création de 2 millions de postes d'emploi, le duo Khaldi-Ould Abbes promet également de transformer le présent mécanisme d'intersectorialité en un décret présidentiel. Ould Abbes estime que la structuration du marché du travail a généré «une réduction du taux de chômage, lequel est passé de 34% en 1999 à 10% en 2009». A. Y.