Photo : Fouad S. Les représentants des travailleurs relevant des secteurs de la métallurgie, mécanique, électrique et électronique se sont retirés des négociations enclenchées, cela fait moins d'un mois, avec les cinq SGP en plus du groupe SNVI dans le cadre des révisions des conventions collectives de branche. Insatisfaits des propositions, les syndicalistes ont décidé de protester. Ainsi, la fédération nationale regroupant les secteurs précités a, lors d'une réunion du secrétariat général, décrété un mouvement de protestation et instruit les syndicats d'entreprises de réunir leur section syndicale de wilaya. Selon M. Zetoutou, représentant du syndicat d'entreprise de la SNVI, ils seront entre 1000 et 1500 syndicalistes à observer, demain, un sit-in, à la Maison du peuple. La fédération a déjà saisi la Centrale syndicale par écrit pour assurer l'arbitrage. L'UGTA est interpellée pour intervenir auprès des représentants des pouvoirs publics et les convaincre de réviser leurs propositions. «Nous ne voulons pas négocier pour avoir des miettes», souligne l'interlocuteur indiquant que la fédération refuse de traiter la question au cas par cas. Et d'ajouter que «si l'entreprise est déstructurée ou fait face à un déséquilibre, la faute n'incombe nullement aux travailleurs». Le relèvement salarial doit toucher tous les travailleurs. «Le seuil zéro est rejeté», atteste le syndicaliste qui souligne que si cette situation de blocage perdure dans le temps, la fédération entreprendra des mesures susceptibles de paralyser tout le secteur qui englobe en tout 85 entreprises dont la SNVI, l'ENIEM, CMT moteur construction pour ne citer que celles-là. La fédération exprime au nom des syndicats de ces entreprises son inquiétude et interpelle les pouvoirs publics pour débloquer cette situation. Les représentants des travailleurs demandent une célérité dans l'application d'une augmentation conséquente qui répondra à leurs aspirations et de procéder à l'assainissement financier de toutes les entreprises. Selon eux, celles-ci doivent être privilégiées dans l'obtention des projets de développement d'autant plus que des mesures ont été prises pour soutenir les entreprises nationales et encourager la commercialisation des produits nationaux. La même fédération revient à la charge également quant à la question relative à l'abrogation de l'article 87 bis du nouveau code du travail en cours d'élaboration et de surseoir la décision prise lors de la 13e tripartite en relation avec la suppression de la retraite anticipée.La fédération soutient que tous les travailleurs du secteur restent mobilisés et attendent d'avoir le feu vert de la Centrale syndicale pour entreprendre d'autres actions.