La Fédération de la métallurgie, mécanique et électromécanique a décidé de reprendre les négociations avec les SGP et le groupe SNVI pour poursuivre les révisions des conventions de branches. Une réunion est prévue aujourd'hui. Selon Mustapha Zetoutou, président de la section syndicale (affiliée à l'UGTA) de la SNVI, les représentants des 85 entreprises ont, après l'intervention de la Centrale syndicale auprès du ministère de l'Industrie, finalement jugé utile de geler leur mouvement de protestation et de reprendre les négociations dans l'espoir d'aboutir à des résultats qui répondront aux aspirations des travailleurs. «Nous avons eu de nouvelles propositions. Ce n'est pas la satisfaction totale mais à notre sens, il y a une certaine avancée par rapport à ce que les SGP nous ont proposé à l'issue des quatre premières réunions», a souligné notre interlocuteur précisant qu'il est encore tôt pour se prononcer sur le seuil des augmentations. Cependant, le syndicaliste rassure que les pourparlers vont dans le bon sens. «Nous ne pouvons pas nous prononcer pour l'instant pour ne pas donner de faux espoirs aux travailleurs. Nous attendrons la fin des négociations pour décider de l'action à entreprendre». Le même syndicaliste a souligné que la fédération est partisane du dialogue et espère que ce cadre soit conforté pour la prise en charge de toutes les préoccupations soulevées de part et d'autre. Dans le même sillage, M. Zetoutou a affirmé que c'est suite à la rencontre du staff de Sidi Said avec le secrétaire général du ministère de l'Industrie que la fédération a annulé le sit-in qu'elle devait observer jeudi dernier devant la maison du Peuple. Elle avait, pour rappel, demandé à toutes les sections syndicales de wilaya de se déplacer à Alger pour exprimer notamment leur mécontentement en raison des propositions faites préalablement par les SGP. Plus de 1000 personnes se sont donné rendez-vous au siège de l'UGTA et ont menacé de paralyser les 85 entreprises si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ce mouvement de protestation a été décrété à l'issue du conseil national convoqué à la suite du retrait de la fédération en question des négociations il y a une quinzaine de jours. Une action justifiée par le fait que les SGP ont proposé d'augmenter les salaires des travailleurs au cas par cas et ce selon la capacité financière de l'entreprise. Une proposition qui a été aussitôt rejetée par les représentants des travailleurs.