L'Algérie a célébré, hier, à l'instar des nations maghrébines le 21e anniversaire de la fondation de l'Union du Maghreb arabe (UMA) créée le 17 février 1989. Cette union ayant fait couler beaucoup d'encre et concentrer les critiques quant à son efficacité. Aujourd'hui, cette Union qui devait symboliser les liens historiques, culturels et linguistiques que partagent les Maghrébins, est en berne. Pour rappel, l'ambition initiale de l'UMA s'articulait autour de la consolidation des liens de fraternité unissant les peuples de la région, la consécration de la concorde entre les Etats membres, en établissant des relations de coopération diplomatique et économique étroites sur la base du dialogue, tout en contribuant à la préservation de la paix fondée sur la justice et l'équité. Cette Union devait œuvrer, progressivement, à l'instauration de la liberté de circulation des personnes, des marchandises, des biens et services et des capitaux entre les Etats membres, en préservant l'indépendance de chaque Etat membre. Mais les réalités politiques de la région ont eu raison d'un projet ambitieux à plus d'un titre. Pourtant, ce projet est devenu un impératif dès le début des années 80 du siècle dernier, à la suite des multiples mutations géostratégiques intervenues sur la scène internationale, dont notamment l'émergence et la multiplication des groupements économiques régionaux. L'idée du Maghreb arabe a pris une nouvelle dimension avec l'accession de la Tunisie et du Maroc à l'Indépendance. C'est à ce moment-là, avec la participation du Front de libération nationale d'Algérie (FLN), que s'est tenue, en 1958, dans la ville marocaine de Tanger, la conférence de «L'unité» qui s'est penchée sur l'identification des moyens propres à unifier les pays maghrébins. En 1964 fut créée la Commission permanente consultative maghrébine (CPCM) chargée de veiller à la préparation de la plate-forme idoine pour réaliser la complémentarité et, ensuite, l'intégration économique et sociale. Le Sommet maghrébin de Zéralda en Algérie, le 10 juillet 1988, s'était tenu en prélude du Sommet de Marrakech qui avait eu lieu le 17 février 1989, avec la participation des dirigeants de la Tunisie, du Maroc, de l'Algérie, de la Libye et de la Mauritanie. C'est au cours de ce sommet que fut proclamée la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et que fut signé le traité y afférent.