Photo: Mahdi I. C'est ce samedi que Lounis Aït Menguellet revient dans un concert de deux heures dans une salle Atlas de 2500 places. Il s'y produit pour la première fois dans cet espace depuis son inauguration officielle en juin 2007, puis rouvert pour son premier spectacle en janvier 2008, et ce après sa totale rénovation. Mais l'ex-Majestic, ça le connaît très bien, le poète ! Lui qui s'y est produit à plusieurs reprises, avec l'ONCI (Office national de la culture et de l'information). Le même Office qui l'avait programmé le mois de ramadan de l'année 1992, pour près d'un semaine, et à guichets fermés, s'il vous plaît. Puis ce mémorable gala organisé lors d'une soirée estivale de l'année 1999, avec le même accueil d'un public fan, fidèle et admiratif. Ou encore cette autre programmation, l'été 2003, au théâtre de plein air, le Casif de Sidi Fredj, qui a affiché complet. Toujours en présence de ce public qui sait apprécier le poète à sa juste valeur et qui ne peut s'empêcher à chaque fois que l'artiste, toujours égal à lui-même, le gratifie d'un spectacle, de reprendre en choeur les titres tous fétiches de ses admirateurs qui comptent aucune exclusivité parmi les femmes ou les hommes, encore moins par l'âge, car confondu. Le poète revient donc à Alger pour y chanter, avec le talent qu'on lui connaît, plusieurs titres de son répertoire, ancien et plus récent, pour lesquels il s'attelle depuis une semaine aux répétitions. Des mélodies poétiques, ciselés naturellement dans un verbe châtié, un mot au comble de la sagesse et de la tempérance. D'un poète qui sait déclamer en musique la vie, sa philosophie, ses amours, ses vicissitudes, ses hommes, la femme, l'expérience de l'âge, le pays, la terre, l'émigration, la séparation, la mort, le sacrifice pour la mère patrie… Mêmes thèmes et même teneur que son prochain album ? Parce que le poète est sur un nouveau produit sur lequel il travaille en ce moment. Un double retour donc, l'artiste ! Sur scène, il sera accompagné de son inséparable guitare qu'il garde jalousement et précieusement depuis son passage dans les années 1970, à l'émission de Chérif Kheddam. Celle qui semait la graine d'artiste à travers «Ighaneyen ouzekka» (les chanteurs de demain) sous l'impulsion de son cousin Abdelwahab Aït Menguellet qui l'a encouragé à rendre public son savoir-faire dans la chanson à textes. Les auditeurs de la Radio chaîne II d'expression kabyle se souviennent de cette jeune voix qui en voulait. Par l'intonation, le chant, l'interprétation et le déroulé de cette poésie qui lui est propre. Sur scène, il aura son complice de toujours, le percussionniste au bendir endiablé Saïd Ghezli et son fin musicien et compagnon, son fils Djaâfar. Le temps imparti au spectacle de ce samedi 20 février programmé à 16 heures est de deux heures, au cours desquelles M. Lounis va gratifier son public algérois et d'ailleurs-car, on a souvent fait le déplacement à Alger, des villes limitrophes pour Aït Menguellet-de titres puisés dans des albums différents. Faits dans la sobriété et la tempérance pour la première partie du spectacle, dans le rythmique qui n'en fait pas moins des chansons à textes, pour la seconde qui clôturera cette soirée à laquelle on s'attend à un afflux particulier comme de coutume. Pour écouter une vingtaine de bonnes chansons dont «Atejra ilili» (l'arbre de laurier), «Idhoul sang'a aneruh» ; (e chemin est encore long), «Chalthagh thafath anwali» (éclairez-nous !» Le prix du billet à retirer à la salle Atlas, la salle El Mouggar, les points de vente ouverts au public depuis mercredi dernier au matin, est de 500 DA l'orchestre et de 400 DA le balcon.