La Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) entrera en contact avec les éditeurs de la presse samedi prochain. C'est ce que nous a affirmé hier, Abdenour Boukhamkham, secrétaire général de cette Fédération (affiliée à l'UGTA), à la fin de la rencontre, tenue à Alger, ayant rassemblé les membres du secrétariat national et les membres du comité exécutif de la FNJA. « Afin de permettre aux journalistes de travailler dans de très bonnes conditions et de percevoir des salaires nettement meilleurs, nous allons entamer, à partir du 27 février, le porte-à-porte avec les directeurs des journaux pour défendre les journalistes lésés dans leurs droits », a ajouté M. Boukhamkham. Par cette action, la FNJA aspire à entamer les négociations sur une convention collective nationale pour défendre leurs droits et imposer de réelles revalorisations salariales dans les secteurs privé et public. «Nous nous attelons à ce qu'il y ait un document unique et unifié sur lequel doit se baser la grille des salaires dans les secteurs public ou privé », a-t-il déclaré. L'opération « porte-à-porte » doit prendre, selon notre source, une semaine ou au maximum dix jours. « La semaine d'après, au début du mois de mars (la date n'a pas encore été arrêtée), nous allons organiser une rencontre avec tous les éditeurs de presse pour finaliser les négociations par des signatures », a annoncé encore le SG de la FNJA. Les salaires, les primes, les conditions de travail ainsi que le problème d'hébergement des journalistes seront au menu. A propos des salaires, M. Boukhamkham a déclaré que la Fédération « va demander le plafond, pour qu'après les négociations les augmentations seront convenables ». A propos des critères de rémunération des journalistes, M. Boukhakham a indiqué que « c'est le rédacteur en chef qui est habilité à juger le travail de tous les journalistes et le rédacteur de presse débutant doit percevoir plus que le SNMG dès la parution de ses premiers articles ». La revalorisation des salaires va, selon notre interlocuteur, permettre « aux journalistes d'être plus professionnels dans leur travail ». Cet élan de syndicalisme semble s'étendre même dans le secteur audiovisuel. « C'est le moment ou jamais de discuter de la convention collective qui a été longuement ignorée par les patrons de presse », a souligné M. Boukhakham avant de préciser que la dernière convention, qui remonte à 1997, n'existe que dans le secteur public.