Le Rassemblement national démocratique a organisé hier à l'hôtel Essafir (ex-Aletti), une conférence nationale sur le parcours de la presse nationale dans le sillage du pluralisme. Une conférence à double objectif. Elle se voulait une journée de formation pour les 48 responsables de la communication du RND et une journée pour célébrer la liberté de la presse, décrétée en 1993 par l'ONU. Et à l'occasion de laquelle 34 journalistes ont été honorés, dont l'auteure du présent article. Prévu pour l'ouverture de la manifestation, Ahmed Ouyahia a dû s'excuser, car retenu par ses engagements de Premier ministre. Néanmoins, c'est le porte-parole du parti qui lira son message, adressé à la famille de la presse. Un message dans lequel il rendra hommage aux martyrs de la profession, notamment ceux qui sont tombés sous les balles assassines du terrorisme, mais aussi à l'ensemble de la corporation dont il a loué les mérites. La parole est donnée ensuite au secrétaire général de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) qui, lui, mettra en exergue les difficultés dans lesquelles évolue la profession, informera sur l'imminence de l'achèvement de l'élaboration du projet de convention de branches qui sera soumis à chaque éditeur avant le début des négociations. Abdennour Boukhamkham a, par ailleurs, déploré que la FNJA n'aie pas encore été saisie, dans le cadre des concertations avec le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la communication relatives aux quatre ateliers annoncés par M. Mihoubi (présent hier à la conférence nationale), particulièrement celui concernant la révision du code la l'information. Il a souhaité que la FNJA n'en soit pas exclue. M. Chabane, qui a suppléé à Kamel Amarni du Syndicat national des journalistes, a, lui, retracé le parcours du SNJ et celui de la presse. Par ailleurs, des communications ont été données par des professeurs d'université, dont l'excellente intervention de Rachid Hamlil qui a mis à nu la triste réalité de la presse algérienne. De l'édition à la création et la gestion de certains journaux par «des maçons», à la manne publicitaire, en passant par le parent pauvre que représentent les hebdomadaires, M. Hamlil a tout passé en revue. La place de la femme dans la presse, était le thème choisi par Nacera Merah, sociologue. Laquelle se contentera de résumer une étude faite en 2007 par l'Unesco sur la situation des femmes journalistes en Algérie. La conférence a été clôturée par un déjeuner en l'honneur de la presse au cours de laquelle des distinctions, signées par Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, ont été remises à 34 journalistes et directeurs de publication, dont le premier responsable de La Tribune, Hassen Bachir-Chérif. F. A.