Photo: Makine F. Les conseils économiques africains se sont réunis en assemblée générale, hier, à Alger. Cette session devait se tenir en juin 2009 en Guinée, après celle de Ouagadougou en 2007. Mais le choix d'Alger résulte des événements politiques que connaît ce pays où «il était difficile de tenir ce type d'assemblée générale», a indiqué le Burkinabé M. Thomas Sanon, président en exercice de l'Union des conseils économiques et institutions similaires (UCESA). La réunion qui a pu valider trois nouvelles adhésions, celle de Mauritanie, du Burundi et de la République centrafricaine verra, aujourd'hui, l'inauguration du siège de cette institution qui est revenu à notre pays. Pour rappel, l'Algérie assure la présidence d'honneur de l'UCESA en la personne de M. Med Seghir Babès qui est également président du CNES. L'Union des CNES africains compte ainsi 14 membres dont l'Algérie et la Tunisie mais cela fait de lui beaucoup plus «un espace franco-arabe» qu'il faut élargir, car sa configuration actuelle «exclut pour le moment d'autres régions anglophones et lusophones», a regretté M. Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines. M. Messahel n'a pas manqué de souligner les défis qui se posent aux problèmes du continent et la nécessité de «parler d'une seule voie» comme cela a été le cas lors de la réunion de Copenhague sur les changements climatiques. Pour les représentants africains, le rendez-vous d'Alger va «nous permettre de faire un exercice d'évaluation et d'analyse des politiques de nos gouvernants» pour en relever les bonnes pratiques. Autre question à l'ordre du jour, dira M. Babès qui a décidé d'ouvrir les travaux aux médias en sign d'ouverture sur l'extérieur, les représentants de la société civile c'est de «débattre du devenir de cette instance africaine» quant à «sa pertinence, son utilité, son efficacité» et ce pour répondre aux attentes des populations, explique-t-il. L'important, selon les responsables africains, est «d'approfondir le dialogue social et la démocratie participative». M. Messahel qui a rappelé le rôle de l'Union africaine dans la fédération des CNES africains va en faire de même lors du prochain sommet pour inscrire encore «la fédération des Conseils constitutionnels des pays africains à l'agenda du prochain sommet de l'UA». Il a rappelé le rôle qu'avait pu constituer le NEPAD en tant que «plateforme de discussion avec le reste du monde». Depuis sa création, celui-ci a permis à l'Afrique d'être associée aux débats dans le cadre du G8 ou du G20. Les pays africains vont faire mieux en appelant à une représentation de droit et ce «dans les forums de régulation qui s'ouvrent de par le monde» comme elle a pu le faire au sommet de Copenhague à travers sa représentation au niveau «du comité de chefs d'Etat» ainsi que celui des ministres de l'Environnement, présidé par l'Algérie. Lors du Sommet de Mexico, elle le fera «d'une seule voix»; ajoute-t-il. Il faut rappeler que l'Amérique latine ainsi que les instance régionales comme l'UE bénéficient d'une représentation contrairement au contient africain. A propos de l'Afrique du Sud, M. Messahel précise que ce pays est représenté au sein du G 20 «non pas pour le continent africain mais en tant que pays émergent».