USMA ( 70-71) : Debout de gauche à droite : Laâla, Chalabi, Belbekri, Branci (18 ans), Abdouche et Saâdi. Accroupis de gauche à droite : Beroudji, Debbah, Meziani, Aissaoui et Allik. Que devient Boukhalfa Branci ? Je coule depuis huit ans maintenant, une paisible retraite de cadre de la Sonelgaz. Aussi, je n'ai pas pour autant quitté le milieu footballistique puisque je continue d'être actif en tant qu'entraîneur. Ou activez-vous au juste ? Je m'occupe des gardiens de but de l'USMA. Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ? J'ai fais toutes mes classes à l'USMA. C'est en 1965 que j'ai fait officiellement mes premiers pas de footballeur au sein des Rouge et Noir dont j'ai défendu les couleurs jusqu'en 1980. Avant de raccrocher à 32 ans, j'ai opté pour l'Espérance d'El Harrach de 80 à 81 et le RC Arba de 81 à 84. A quelle occasion aviez-vous fait votre baptême du feu avec l'équipe fanion ? C'était durant la saison 1969. D'abord en tant que remplaçant lors du match face à la JSM Tiaret. Je n'ai pas attendu longtemps pour décrocher grâce au regretté entraîneur Ahmed Zitoun, ma première titularisation. J'avais à peine 17 ans, lorsque j'ai pris part au dernier match joué face à l'ESM à Mostaganem. Votre palmarès ? Excepté le statut d'international A, j'ai connu toutes les sélections nationales, cadette, junior, espoir et militaire. En 1969, j'ai décroché la première coupe d'Algérie de la catégorie. En 1970, j'ai perdu la finale en junior devant le NAHD. Chez les seniors, j'ai également perdu 4 finales, contre le MCA (71 et 73), Hamra Annaba (72) et le CRB (78). Votre meilleur souvenir ? Lorsqu'à 17 ans, j'ai reçu ma première convocation parmi les seniors. Ce sont les dirigeants, le regretté Omar Hamadi, et Dahmane Medjaït qui étaient dernière ma convocation. Votre plus mauvais souvenir ? Les quatre finales perdues en seniors. L'entraîneur qui vous a le plus marqué ? Beaucoup d'entraîneurs ont forcé mon respect. Le regretté Ahmed Zitoun qui m'a mis dans le bain des seniors alors que je n'avais que 17 ans restera celui qui m'a le plus marqué. D'abord par ses grandes compétences professionnelles, ensuite par son savoir-faire et ses immenses qualités humaines. C'est lui, en fin de carrière, qui m'a orienté vers le RC Arba. Le dirigeant ? Les regrettés Omar Hamadi, Abdelkader Lounas, Rachid Boukhedra ainsi que Mahieddine Allouache, Cheïkh Ali, Dahmane Oualane dit Medjait restent à mes yeux des dirigeants modèles. L'arbitre ? Je peux citer les Benganif, Aouissi, Hansal, Lacarne, Benghezal, Benguergoura, Medjiba, Bergui, Roumane, Kaddouri, El Hadj Dahou de Mostaganem et Mohamedi d'Oran. Avec quel coéquipier aviez-vous le plus d'affinités sur le terrain et en dehors ? J'étais très proche de tous mes coéquipiers. Toutefois, celui avec qui j'avais et je continue à avoir le plus de complicités c'est indéniablement Djamel Keddou. Un fils de bonne famille et un homme de confiance. Avec Abdelkader Saâdi qui était notre aîné, j'avais également des relations fusionnelles des plus sincères. Il était un modèle de sérieux. Etiez-vous tenté par une carrière pro ? Et comment. Il se trouve helas que le règlement de l'époque n'autorisait pas les footballeurs algériens âgé de moins de 28 ans de manager leur talent à l'étranger. Des grands de l'époque sont restés également frustrés. Votre modèle de gardien de but ? Le regretté Djamel El Okbi. A l'étranger, j'avais un faible pour l'Allemand Sepp Maier et l'Anglais Gordon Banks. Les attaquants que vous craigniez le plus ? Kalem, Lalmas et les regrettés Griche et Draoui. Leurs qualités techniques et leur sens du but étaient impressionnants. La relève est-elle réellement assurée à l'USMA ? La relève est non seulement présente à l'USMA mais également à travers tout le pays. C'est à coup sur le poste le mieux pourvu en Algérie. Les Zemmamouche, Chaouchi, Abdouni, Hadjaoui, Fellah, Ouaddah, Mezaïr, Benhamou, Si Mohamed et Kial sont entre autres des gardiens de but de première grandeur. Que vous a apporté le football ? Il m'a épanoui, m'a permis de voyager, de connaître mon pays, d'approcher beaucoup de gens. Il m'a également permis de reprendre mes études à 28 ans et de devenir cadre à la Sonelgaz. Le football m'a permis de mener une vie de famille décente sur le plan matériel. Et si c‘était à refaire ? Je foncerai les yeux fermés Vos principales qualités sur le terrain et en dehors ? J'avais la réputation d‘être un bon gardien de but de ligne, du fait de mes excellents appuis. De taille moyenne, je compensais par de solides jambes. Aussi, je communiquais beaucoup avec mes défenseurs. Dans ma vie de tous les jours, j'étais et je reste quelqu'un de très sociale et altruiste. Votre défaut majeur ? Sur le terrain, il m'arrivait de ne pas accepter la défaite, même si cette dernière était logique. En dehors, je fais toujours exagérément confiance. Quelle comparaison faites-vous du football de votre génération et celui de ces dernières années ? Le football est devenu un réel métier, contrairement à notre époque où nous étions de simples amateurs. Il est également devenu nettement plus technique plus musclé et plus impitoyable. Il y a donc plus de pression qu'avant. Un passe-temps favori ? La lecture et les moments partagés avec ma famille et ma petite fille Rym âgée de 3 ans. La violence sur nos terrains ? C'est la conséquence directe de la malvie. Seules la sensibilisation et l'éducation pourront endiguer ce grave fléau. Pour conclure ? Que les bons résultats de l'EN profitent pleinement à notre football qui, il faut pas se leurrer, est sérieusement malade. Les pouvoirs publics doivent davantage s'impliquer et aider les clubs.