Noureddine Chegrane, dont les œuvres sont de véritables chefs-d'œuvre sur les plans aussi bien plastique qu'esthétique, a rehaussé sa nouvelle collection de peinture «Good vibration» qu'il expose actuellement au cyberculture de Didouche Mourad (25 février au 6 mars 2010), à l'initiative de l'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger. Ses aquarelles au nombre de vingt cinq sont appuyées d'une palette colorée qui met en exergue l'importance de l'humanisme. Ces œuvres réalisées en quatre ans évoquent dans des tons chauds et lumineux tels les couleurs rouge, bleu et orange, la beauté des vibrations avec une ambiance conviviale. Son style est unique. La preuve, il compose des images d'une abstraction poétique et subtile. Sa vision nous entraîne beaucoup plus loin que le simple document, elle plonge avec une grande imagination dans la vie de couple, la vie des peuples et des campagnes, dans le paysage, le travail, la religion et les traditions. Dans la plupart de ses œuvres, on retrouve le soleil que M. Chegrane peint remarquablement. Les fresques scindées en deux formats, format moyen (55X 64) et format petit (45X30), avec la technique gouache. Ces peintures s'inscrivent dans le registre du signe et du symbole. Absent depuis huit ans de la scène artistique, le disciple d'Issiakhem et de Sahouli nous fait savoir que cette «coupure» se veut comme un nouveau départ. Il se consacre actuellement à la réalisation d'autres fresques. «J'ai toujours rendu un hommage dans mes tableaux à la femme. Ici, la femme est symbolisée par des signes et des symboles inspirés des caractères amazigh». Partager ces moments de plaisir, échanger librement ses idées, être soi-même, est le message que cette artiste a voulu extérioriser et communiquer par le biais de formes et de couleurs librement exprimées», comme il se plait à l'affirmer. Ses toiles sont tout d'abord une sorte de langage visuel qui n'essaie pas de représenter les apparences visibles du monde extérieur, mais tente de donner une contraction du réel ou encore d'en souligner les déchirures profondes selon la sensation du moment et l'impression de l'instant. M. Chegrane, qui accorde beaucoup d'importance à son travail de création a aussi exposé des portraits anatomiques comme celle de la main intitulée «Azul», salutation. «J'admets que c'est mon meilleur, tableau. Azul dégage une émotion et une expression humaine riche en symbolique». L'universalité vibre à travers les toiles de Chegrane, à travers ce chant de signes qu'il entonne avec talent, mais aussi avec humilité. L'humilité qui fait la grandeur des cœurs. Il compte préparer une autre exposition de peinture prévue en juin. Il l'organisera probablement à la galerie Racim ou encore au Palais du Raïs. Il émet, par ailleurs son souhait de regrouper toutes ses œuvres dans un ouvrage. Pour les amoureux de la peinture, les aquarelles de M. Chegrane sont destinées à la vente. Cela va de 25.000 DA (petit format) jusqu'à 50.000 DA (grand format).