L'intersyndicale des praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique a décidé de maintenir son mouvement de grève déclenché il y a trois mois jusqu'à la satisfaction de ces revendications. «Nous reviendrons aux rassemblements si nous ne parvenons pas, avec la tutelle, à nous entendre et si nos revendications ne sont pas satisfaites», ont déclaré MM. Lyès Merabet et Mohamed Yousfi, respectivement présidents des Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), lors d'un point de presse hebdomadaire. Toutefois, les deux responsables ont affirmé qu'ils continueront à assister aux réunions de conciliation avec les représentants du ministère de la Santé même s'ils restent convaincus que la décision finale pour le dénouement de la crise dépasse les prérogatives de la tutelle du fait que le statut particulier a été décrété par le chef du gouvernement. « Le statut particulier n'est pas le Coran, il peut à tout moment être corrigé. Le ministère nous a dit qu'il ne le touchera pas sans l'aval du gouvernement», a tenu à préciser Mohamed Youcefi, tout en indiquant qu'aucun point de la plate-forme de revendications ne sera abordé avant le statut particulier. Toutefois, les deux syndicalistes restent optimistes quant au dénouement de la crise. Ils mettent en avant leurs entretiens avec le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem et représentant du président de la République. «Nous espérons que nos doléances soient traduites au Président de la République que nous avons sollicité pour une rencontre», a précisé Lyès Merabet.A propos de la grève, Merabet a estimé que son taux de suivi est entre 80 à 85%. Justifiant ce débrayage, Mohamed Youcefi, a évoqué le problème de la prime de rendement des spécialistes négligé depuis 2002. « Je me demande comment peut-on marginaliser un corps comme celui de la santé. Nous sommes les plus diplômes, Bac + 5 pour les généralistes et Bac + 12 pour les spécialistes, et nous sommes les moins payés », souligne Merabet. A ce sujet, le responsable indique qu'un médecin débutant touche à peine deux fois et demi le SNMG.