Le violent séisme de magnitude 8,8 qui a secoué dans la nuit de vendredi à samedi le centre du Chili a fait 122 morts et provoqué des vagues de tsunami dans l'ensemble de l'océan Pacifique, selon des météorologistes américains. Au moins 122 personnes ont trouvé la mort après ce violent tremblement de terre survenu au large des côtes chiliennes, a indiqué un dernier bilan, toujours provisoire, annoncé par le président chilien élu Sebastian Pinera, qui doit prendre ses fonctions le 11 mars prochain. Ce séisme, «le plus grand auquel nous ayons été confrontés en 30 ans», est «un coup dur» pour le Chili, a déclaré M. Pinera, qui a déjà formé son gouvernement, et qui doit succéder à la socialiste Michelle Bachelet le 11 mars prochain. Le président élu, a indiqué que cette catastrophe ne remettait pas en cause «les objectifs et les propositions» de son futur gouvernement. Selon les autorités chiliennes, le nombre des morts pourrait augmenter vu la puissance de la secousse qui a été ressentie même dans la capitale Santiago. Quelques vingt minutes après la catastrophe, une vague de tsunami de 2,34 mètres s'est abattue sur la ville côtière chilienne de Talcahuano, a indiqué le Centre d'alerte au tsunami pour le Pacifique. Cette vague a affecté Talcahuano ainsi qu' une dizaine d'autres localités côtières du centre du Chili, et ce vingt minutes après le tremblement de terre de magnitude 8,8, selon le Centre. D'autres vagues similaires traversaient samedi l'ensemble de l'océan Pacifique à la suite du puissant séisme qui a frappé le Chili, et le phénomène devrait s'achever au Japon avec des vagues de 30 cm, a estimé un responsable météorologiste américain. «Ce phénomène pourrait durer toute la journée. Il s'arrêtera lorsqu'il atteindra le continent, de l'autre côté du Pacifique, en Asie. La vague s'est déployée sur l'ensemble de l'océan Pacifique», a indiqué Eric Lau, du National Weather Service (NWS). Une alerte au tsunami a été déclenchée dans l'archipel américain de Hawaii, ainsi qu'en Polynésie française où la circulation a été interdite à moins de 500 m des côtes. La Russie, possédant un long littoral sur l'Océan Pacifique, n'a pas lancé d'alerte au tsunami, mais a précisé qu'elle le ferait en fonction «des circonstances et les données des stations de mesures les plus proches». Au Chili, les autorités ont décidé plus tôt dans la journée de fermer durant 24 heures, l'aéroport international de Santiago en raison des dégâts causés par cette catastrophe naturelle, selon des médias chiliens. L'aéroport de Santiago a été fermé et tous les vols programmés à destination ou en provenance de la capitale chilienne, ont été annulés. L'électricité et les communications téléphoniques étaient en partie coupées en raison de la puissance de la secousse, suivie par trois fortes répliques, enregistrées peu après le séisme, selon l'observatoire américain US Geological Survey. Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a présenté samedi ses condoléances aux victimes des familles de ce séisme, se disant prêt à accorder de l'aide au Chili «si le pays en avait besoin», a indiqué son porte parole dans un communiqué. La magnitude de ce tremblement de terre a été mesurée sur l'échelle de Moment, que les sismologues américains utilisent désormais et qui mesure l'énergie dégagée par le tremblement de terre.