Photo : Slimene S.A A l'approche de l'été et des vacances, plusieurs étudiants algériens au Caire s'apprêtent à rentrer au pays pour y passer leurs moments de détente et de loisirs parmi les leurs, mais ce n'est pas le cas pour tous car d'autres choisissent de rester dans la capitale fatimide pour avancer dans leurs thèses. Fatah, originaire de Batna et étudiant à l'institut de recherches et d'études arabes du Caire, a préféré rester au Caire pour préparer son magister en économie. «Les bibliothèques universitaires et publiques ainsi que le centre culturel algérien au Caire restent ouverts durant l'été, ce qui offre aux étudiants le moyen de consulter les ouvrages et avancer dans leurs recherches», explique-t-il. «Passer les vacances d'été en famille au pays qu'elles coïncident cette année avec le mois sacré du Ramadan, est très tentant et a une saveur particulière, mais les obligations et les fêtes familiales ne nous laissent pas suffisamment de temps pour faire des recherches», confie Fatah non sans une pointe d'amertume. Certaines familles algériennes consacrent les vacances d'été aux travaux et aux réparations, ce qui oblige les enfants à y prendre part au détriment de leurs études. «Le fait d'étudier en été ne nous empêche pas de profiter de quelques moments de détente pour visiter des sites archéologiques ou aller au cinéma et au théâtre», a souligné Fatah. Sabrine, originaire de Tébessa et étudiante dans le même institut, a indiqué qu'elle préférait passer ses vacances d'été au Caire pour préparer les examens de septembre. Elle convoite le diplôme d'études supérieures qui la qualifie au magister. Elle reconnaît cependant être quelque peu affectée par le départ de ses camarades qui ont rejoint les leurs pour les vacances. Nawel, professeur en économie à l'Université d'Alger, et qui a bénéficié d'une bourse d'études, a également sacrifié ses vacances pour préparer son doctorat. Elle dit avoir saisi l'occasion des vacances d'été pour se rendre au Caire et finaliser sa thèse sur le financement de la sécurité sociale et la publication d'un article autour de ce thème dans une revue spécialisée. Elle a choisi Le Caire pour l'ambiance propice aux études et les bibliothèques qui restent ouvertes pendant l'été, un signe d'encouragement pour la recherche et la lecture. Le séjour au Caire l'empêchant de passer le mois de Ramadhan en famille, Nawel saisira cette occasion pour rendre visite à des amies algériennes établies en Egypte. Walid qui vient de soutenir sa thèse de doctorat en philosophie à l'Université du Caire a tardé à retourner au pays en raison des procédures administratives concernant son diplôme et certificat d'équivalence. «Le succès après de longues années de recherche, a permis de compenser l'éloignement de ma famille et le fait de passer une partie des vacances et du Ramadhan au Caire», a-t-il confié ajoutant qu'il comptait se rendre dans les sites qu'il n'avait pas eu l'occasion de visiter pendant la durée de ses études.