Photo : Fouad S. Comme c'est le cas dans tout l'arrière pays, les jeunes de Ghardaïa se débrouillent autant que possible afin de se permettre un mois de vacances les pieds dans l'eau. Tout le monde se dit prêt à faire tous les métiers imaginables, l'essentiel étant de gagner de l'argent. C'est qu'ils estiment que passer un mois dans une ville balnéaire vaut la peine de suer. Dans cette région désertique qu'embrase l'astre scintillant la saison estivale durant, les loisirs et autres moyens de distraction font défaut. A titre d'exemple, la wilaya ne dispose que de sept piscines, dont la moitié est fermée. Cela étant, lorsque une vague de chaleur sévit, il devient difficile d'aller se rafraîchir son corps pour la simple raison que les piscines prises d'assaut. Ainsi, la canicule qui sévit céans et le manque de moyens a fait que la majorité des jeunes ont pensé aller passer l'été dans d'autres régions plus clémentes. Mohcéne partira à Bejaia où il compte rester jusqu'au début du mois sacré. Pour se payer ce luxe, il dût acheter puis revendre des téléphones portables. En réalité, comme lui, ils sont nombreux à recourir à la débrouille, seul moyen, selon eux de se faire de l'argent. Certains proposent de menus services, moyennant une somme d'argent. D'autres, par contre, installent sur les trottoirs des tables de fortunes et vendent des cigarettes, des bonbons et du cacao. C'est le cas notamment de Abdelwahab qui précise qu'il préfère supporter la chaleur un moment que de passer tout l'été à Ghardaïa. Pour lui, l'important c'est de pouvoir passer ses vacances ailleurs.