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Cette économie de l'obscur
Publié dans Horizons le 02 - 03 - 2010

L' informel est le propre de toute économie qui mute d'un système vers un autre. Il prolifère comme économie parallèle, souterraine, récupérant les populations de chômeurs que l'économie licite, fiscalisée et visible, a laissées sur la marge. L'informel comme réalité sociale n'est pas moins le symptôme d'une déperdition scolaire qui touche une jeunesse disponible et disposée à vivre d'expédients en se faisant vendeuse à la sauvette ou trabendiste. Des experts économiques reconnaissent dans l'informel le pire fléau qui puisse frapper une économie, dans ce sens qu'ils préconisent une lutte sans merci contre ses symptômes et contre toute phénoménologie sociale susceptible de le favoriser ou de le renforcer. En fait, ce qui est redouté dans l'informel, ce n'est pas tant l'anarchie spectaculaire qu'il produit sur les places de marché ou les excès qu'il peut occasionner en matière de braconnage commercial. Ce sont des réalités observables et facilement maîtrisables pour autant qu'on peut avoir une emprise sur l'espace où elles s'expriment.
Ce sont plutôt les effets déstructurants et destructeurs que l'informel produit sur des secteurs entiers, repoussés économiquement et financièrement jusque dans leurs derniers retranchements.
En effet, la concurrence déloyale que l'informel exerce sur l'ensemble des opérateurs économiques, dont les industriels et même les importateurs, qui activent en toute transparence et assument leurs devoirs fiscaux envers la collectivité nationale, a vocation à fragiliser, sur le moyen et long termes, les plus tenaces, quand elles ne les pousse pas simplement, à leur corps défendant et en désespoir de cause, à se jeter, à leur tour, dans les bras de l'informel, à travers des pratiques qui leur permettent de vivoter et, pourquoi pas, aussi de profiter de la grande cacophonie économique que l'informel persistant a générée.
On ne peut faire l'économie de rappeler, à ce dernier titre, tout le mal que l'informel fait à l'Algérie, favorisant l'existence de circuits propices à l'écoulement de sous-produits asiatiques qui détournent l'épargne des consommateurs algériens vers des achats dérisoires, dénués de fonctionnalité réelle et de qualité, exposant adultes et enfants à des risques sur la santé dont on ignore, au jour d'aujourd'hui, l'ampleur. Socialement, l'informel ménage pour l'Algérie un désastre à retardement qui pourrait advenir s'il n'est endigué avant de produire ses effets néfastes.
Les populations de l'informel sont en effet complètement à l'écart de toute protection sociale, incapable de remplir leurs obligations fiscales et tout aussi incapables de bénéficier de tous les droits sociaux.
A une économie parallèle, invisible et hors la loi, une société parallèle, invisible et sans droits.


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