Le directeur général des relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères, Benchaâ Dani, a indiqué hier que l'Algérie souhaite que la décision malienne de la libération de quatre terroristes en échange de celle d'un otage français, détenu par un groupe terroriste, ne se répète pas. «Nous souhaitons que cette initiative malienne ne soit pas répétée. Toute libération d'un terroriste pourrait, à ce stade-là, porter un danger supplémentaire à des victimes innocentes», a déclaré M. Dani qui était l'invité de la chaîne III de la radio nationale. Mettant en relief la résolution 1905 du Conseil de sécurité des Nations unies qui interdit et criminalise le payement de rançon, il a souligné que les Etats sont engagés pour respecter, observer et appliquer cette résolution. Intervenant, par ailleurs, sur la question des droits de l'homme, il a rappelé que l'Algérie applique, au sujet de l'abolition de la peine de mort, le système du moratoire depuis 1993. Il a, dans le même cadre, relevé l'importance de la création des conditions d'une culture des droits de l'homme et d'un système de protection des victimes des droits de l'homme et leur prise charge. «Le Conseil des droits de l'homme (CDH) a un rôle à jouer. L'expérience de l'Algérie en matière de réconciliation nationale et de concorde civile est édifiante et reconnue à travers le monde et elle a eu des résultats extraordinaires», rappelle M. Dani, soulignant l'importance du rôle de l'Algérie comme «acteur principal» dans ce débat. Sur ce plan, il a mis en exergue le débat sur la réforme du Conseil de sécurité. «Son élargissement pose des problèmes et ses enjeux sont importants. Nous sommes actifs dans la revendication, pour le continent africain, des postes aussi bien permanents que non-permanents supplémentaires et communs». De même que l'Algérie suit de près la réforme des Nations unies qui a créé, il y a plus de quatre ans, le Conseil des droits de l'homme, a-t-il ajouté, précisant à ce propos, qu'à chaque fois qu'un pays a l'impression que l'objectif est plutôt politique et qu'il y a des tentatives d'instrumentalisation, il le dénonce et l'Algérie n'est pas le seul à le faire.