Le Conseil d'administration de la firme Aabar a décidé de s'engager, à hauteur de 24, 5% dans un projet de réalisation d'un projet industriel en Algérie. Ce qui n'est pas moindre comme volume d'investissement direct étranger (IDE). Le groupe émirati «Aabar Investments» a finalement confirmé, sa décision de participer à la construction d'une usine de véhicules en Algérie, en partenariat avec le gouvernement algérien et cinq firmes allemandes. Il s'agit des sociétés germaniques Daimler, Ferrostaal, Deutz, Rheinmetall et le motoriste MTU, selon un communiqué rendu public. Certaines sources proches de la Chambre algéro-allemande de l'industrie et du commerce, confirment entre autres, la marque Mercedes pour les véhicules de type utilitaire. Le Conseil d'administration d'Aabar, groupe originaire des Emirats arabes unis, a décidé de s'engager donc à hauteur de 24,5% dans le capital du joint-venture qui devrait produire, selon la même source, quelque 10 000 véhicules par an. La production est destinée, en partie, au marché local algérien. Mais le reste des véhicules sera destiné à l'exportation. Ce qui ne manquera pas de booster et de diversifier l'économie nationale hors hydrocarbures. Le montant des travaux de construction de l'usine n'a pas été encore précisé.Mais certaines sources l'évaluent, selon le communiqué, à plus de 700 millions de dollars. Les travaux de la construction de l'usine seront entamés cette année. Mais aucun délai de réalisation n'a, à ce jour, été avancé, rapporte le même communiqué. Enfin, le nom du site sur lequel sera bâtie cette usine n'a pas été, non plus, rendu public. Les noms de Tiaret, Aïn Smara et Oued Ahmimine, localités situées dans la région de Constantine, ont été avancés, selon certaines sources de la Chambre algéro-allemande. Un responsable du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) ne voulait ni infirmer les informations ni les confirmer. Mais le projet de la réalisation d'une filière automobile en Algérie se concrétisera, dit-il, avant la fin de l'année 2010. La décision d'Aabar intervenant après l'annonce de négociations entre le groupe Renault et les autorités algériennes en vue de l'implantation d'une usine de production de 50.000 véhicules destinés au marché local confirme ainsi l'intention du gouvernement algérien de se lancer dans la construction d'une filière d'industrie automobile. Mais la différence est de taille entre les deux projets. Alors que Renault-Dacia annonce la destination de la totalité de la production des véhicules pour le marché national, le groupe Aabar Investments ne parle que d'une partie seulement. L'exportation des véhicules est donc envisagée par les constructeurs.