Photo: Makine F. Les retombées de la grève dans le secteur de l'éducation nationale se font de plus en plus sentir par les élèves, surtout en cette période des examens. «Ce sont eux qui en souffrent le plus » et c'est pour cette raison que «les pouvoirs publics ne peuvent tolérer davantage que les élèves continuent à souffrir des aléas d'une scolarité perturbée, susceptibles d'hypothéquer irrémédiablement leurs aptitudes à subir les épreuves et examens» comme ça été souligné dans le communiqué du ministère de l'Education nationale rendu public mercredi dernier par le département de Benbouzid qui a lancé moult appels à la raison à l'adresse des enseignants grévistes et soutenu par la Fédération des parents d'élèves qui refusent que « nos enfants soient des otages » et aujourd'hui appuyé par les partis de l'alliance présidentielle, à savoir le FLN, MSP et le RNDL'alliance a appelé, en effet, jeudi dernier, dans un communiqué rendu public les enseignants grévistes à penser aux élèves, premières victimes de cette situation. «Les enseignants grévistes et les syndicats concernés doivent reprendre immédiatement le travail pour préserver le droit des élèves à l'éducation, garantie par la Constitution», exige l'alliance qui exprime sa préoccupation devant cette grève «qui menace l'année scolaire en cours». Une grève qui se poursuit, rappelle l'alliance, en dépit des mesures prises par le gouvernement pour améliorer les salaires des enseignants en application des instructions du président de la République et malgré la décision de justice rendue le 1er mars concernant l'arrêt immédiat de cette grève. De son côté, le secrétaire général de l'UGTA, M. Sidi Saïd a appelé au dialogue et à la concertation en tant que «moyen civilisé», pour poser les problèmes et préoccupations des travailleurs, affirmant que le recours aux grèves continues «ne règle pas les problèmes mais il complique davantage les choses». Il a valorisé l'esprit «de cohésion et de solidarité» dans les rangs des travailleurs et des syndicalistes, estimant que «la force du mouvement syndical réside dans l'unité et la cohésion de ses militants». Pour Sidi Saïd, l'organisation syndicale est «un fondement essentiel pour la réalisation de la stabilité du pays», a-t-il affirmé, car la stabilité permet la satisfaction de toutes les revendications socioprofessionnelles et la réalisation davantage de croissance économique dans le pays. Par ailleurs, l'alliance assure dans son communiqué, qu'elle soutient complètement, «le gouvernement dans ses décisions pour sauver l'année scolaire et ses initiatives pour préserver les droits de millions d'élèves qui constituent l'avenir de l'Algérie». Les décision en question, faut-il le rappeler, prises par le ministère de l'Education nationale, consiste à instruire l'ensemble des chefs d'établissements scolaires de lancer, à partir de demain, la mise en œuvre des procédures réglementaires en vigueur en matières de relation de travail avec retrait automatique sur salaire ainsi que sur les primes de rendement.