En cette période cruciale du cursus scolaire, particulièrement pour les clases d'examen et devant la persistance d'une partie des enseignants à suivre l'appel à la grève des syndicats CNAPEST et UNPEF, le ministère de l'Education nationale tient à rappeler, tout d'abord, que tous les corps spécifiques du secteur de l'Education nationale ont bénéficié d'augmentations salariales nettes, substantielles, allant de 29 à 32% et ce, grâce à la revalorisation du régime indemnitaire, y compris la prime de rendement qui est versée à son plafond (40%) à tout fonctionnaire assurant normalement sa tâche. Ces augmentations ont été validées officiellement par le gouvernement à travers la signature d'un décret exécutif, par le Premier ministre, en date du 24 février 2010. Ainsi, en répondant favorablement à la revendication salariale des enseignants, les pouvoirs publics viennent de clore ce dossier de même que le ministère de l'Education nationale considère qu'il a pleinement honoré ses engagements, à être le premier secteur à finaliser le nouveau régime indemnitaire. Dès lors, les pouvoirs publics ne peuvent tolérer davantage que les élèves continuent à souffrir des aléas d'une scolarité fortement perturbée, susceptible d'hypothéquer irrémédiablement leurs aptitudes à subir les épreuves et examens. La société également ne peut tolérer que les élèves paient encore une fois et de manière cyclique les frais de ces attitudes regrettables. Dans le but de sauvegarder l'intérêt bien compris des élèves et celui de prévenir toute dérive et à l'issue de moult appels à la raison, le ministère de l'Education nationale a décidé de recourir à une procédure d'urgence en direction de la justice. Cette démarche a abouti à la décision d'un jugement en référé, prononcé le lundi 1er mars 2010, ordonnant l'arrêt immédiat de la grève et la reprise des cours. En application de cette décision de justice, les enseignants demeurant encore absents, à ce jour, sont interpellés pour rejoindre immédiatement leurs postes de travail. En outre et tout en rendant un vibrant hommage aux enseignants ayant rempli normalement leurs tâches, le ministère de l'Education nationale instruit l'ensemble des chefs d'établissement scolaires de lancer, dès le dimanche 7 mars 2010, la mise en œuvre des procédures réglementaires en vigueur, en matière de relation de travail. En plus du retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées, ces procédures consisteront en : - La constatation de l'abandon de poste pour toute absence enregistrée dès le dimanche 7 mars 2010, délais de rigueur; - Et la mise en œuvre de la radiation des effectifs de la fonction publique, conformément à la réglementation en vigueur. Les directeurs de l'éducation de wilaya sont également instruits de prospecter, parmi les demandes d'emploi, en leur possession, en vue de suppléer aux postes vacants et ce, de concert avec les services de la fonction publique, instruits, pour leur part, par le gouvernement. Toutes ces mesures, conséquentes à la décision de justice, ont été prises à la suite de la réunion du gouvernement tenue le mardi 2 mars 2010. Le ministère de l'Education nationale garant de l'intérêt supérieur des élèves exhorte les enseignants à faire preuve de sagesse et de responsabilité et à rejoindre leurs postes dans les meilleurs délais.