«La violence contre les femmes», l'intitulé du film documentaire de Sid Ali Mazif a été projeté dernièrement à Alger par le CIDDEF (centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme), à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la Femme. Cette production réalisée en 2007, d'une durée de 60 minutes projette une série de témoignages de femmes battues. Des femmes de toutes tranches d'âges issues du milieu social sont toutes des victimes de violences conjugales, physiques, psychologiques, harcèlement sexuel et moral ainsi que de l'inceste. M Mazif a sciemment débuté ce documentaire en affichant des images atroces. Assia, Khaïra, Fatiha et Rabéa sont des femmes de milieux différents. Pourtant, un même destin les réunit. Ainsi, l'assistance dont la majorité est composée de femmes, a été horrifiée par des scènes affichant en gros plan des hématomes, des fractures ponctuées par des témoignages et des révélations «chocs». Notons que 1879 cas de violences contre les femmes ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'année 2007, alors qu'en 2006, plus de 8 000 femmes avaient subi toutes sortes de violences. Il faut, toutefois saluer «le courage» des femmes qui ont accepté de révéler leurs souffrances à la caméra à visage découvert en brisant le mur du silence et les tabous. On remarquera également l'importance et le rôle que jouent les centres de prise en charge des femmes victimes de violence. Cette structure permet la prise en charge des femmes battues en milieu familial, à travers des séances de psychanalyse menées par des spécialistes, pour déterminer les crises psychiques dont elles souffrent et leur trouver des solutions adéquates. L'objectif, à travers cette démarche, est d'accompagner la femme battue à porter plainte auprès des services concernés avant de la transférer vers un centre hospitalier pour recevoir les soins et ensuite la prendre en charge psychologiquement au niveau du centre.