Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, s'est dit, hier, à Alger, persuadé que les vertus de la loyauté et de la coopération «franche», l'engagement dans la lutte antiterroriste sont des règles qui incombent aux pays de la région sahélo-saharienne de respecter. «Je suis persuadé que les vertus de loyauté et de coopération franche et sincère, notre engagement (à) sans concessions dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que le devoir de solidarité qui nous anime tous envers nos populations les plus démunies, sont des règles (à) qui nous incombe de respecter», a souligné M. Medelci à l'ouverture des travaux de la conférence ministérielle des pays de la région sahélo-saharienne. «Notre rencontre témoigne de notre prise de conscience individuelle et collective de l'importance de sujets qui nous interpellent, en l'occurrence la sécurité, la paix et le développement de notre région», a-t-il ajouté. C'est dans ce cadre qu'il a affirmé la nécessité de «restaurer la région dans sa vocation d'espace de prospérité et de stabilité, conformément aux règles de bon voisinage, de solidarité et de coopération sincère». «A l'évidence, l'instauration d'une coopération frontalière efficace et multiforme entre nos pays est cruciale pour répondre aux défis de sécurité et de développement», a-t-il poursuivi. Le ministre a souligné que la sécurité et la paix sont «un préalable» au développement et que le terrorisme et ses alliances avec le crime organisé constituent des «menaces réelles» et «objectives» à la paix et à la stabilité. Il a ajouté, dans cadre, qu'il s'agit «d'autant d'entraves et d'obstacles aux efforts de développement, privant nos populations de leur aspiration légitime à vivre en paix et à jouir de conditions de vie décentes». «Notre responsabilité nous impose d'évaluer continuellement et d'agir», a-t-il dit, soulignant qu'il incombe «de fait» d'évaluer la menace terroriste qui connaît des «développements dangereux» et qui prend une «nouvelle dimension» avec ses connexions multiples et «plus en plus fortes» avec le crime organisé, le trafic de drogues et d'armes. C'est ainsi qu'il a indiqué qu'«il faut agir en mettant en œuvre, de manière résolue et grâce à des actions concrètes, les mécanismes de coopération bilatérale, régionale et internationale, en les améliorant et en les adaptant en cas de besoin». M. Medelci a souligné, à cet effet, qu'«il convient (à) d'examiner l'état de développement socio-économique des zones enclavées et isolées de la région et d'agir en dégageant des formules efficaces et innovantes pour juguler la pauvreté et répondre aux besoins les plus urgents des populations démunies». «Déjà confrontée à une situation chronique de dénuement économique et fragilisée par l'aggravation de la pauvreté et la dégradation de l'environnement et des défis de la mondialisation, de larges couches de nos populations vivent dans un climat d'insécurité de plus en plus pesant», a-t-il encore soutenu. Il a estimé, à ce sujet, qu'«il est primordial d'accorder une plus grande attention aux actions concrètes visant l'amélioration des conditions de vie et le renforcement du tissu social dans les zones démunies».