Photo : Lylia M. Smail Mimoun, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a lié la faiblesse en termes de quantité des ressources halieutiques à la surface limitée de la continuité du continent en mer. «Ceci dit, la surface du littoral ne constitue pas un critère déterminant le volume de la production halieutique », précise-t-il lors de son passage sur les ondes de la chaîne I. Celle-ci ne dépasse pas les 220 000 tonnes annuellement alors que la superficie globale du littoral est de 12 00 km. La Mauritanie qui a une surface littorale de 700 km enregistre un volume sept fois supérieur à celui de l'Algérie. Evoquant la flambée des prix du poisson, le ministre a souligné que le marché connaîtra une relative accalmie en été, « une période où les ressources sont plus importantes ». Selon lui, cette hausse, notamment de la sardine, revient également à la multiplication des intermédiaires. Autre cause : la production actuelle ne couvre pas la demande nationale. Pour combler le déficit, Smail Mimoun a souligné que la solution résidera dans le développement de l'aquaculture et dans la rationalisation de l'exploitation des ressources halieutiques. D'ailleurs, il a annoncé que l'Algérie se dotera dès juillet d'un navire scientifique qui mesurera la quantité et la qualité des ressources halieutiques à travers le littoral. D'autres projets sont en voie de lancement dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Il s'agit, entre autres, de l'élevage de plusieurs catégories de poissons comme la dorade, le loup de mer, les moules et les huitres, la réhabilitation des ports de pêche, la modernisation de la flotte maritime dont l'âge moyen est de 13 ans et le renforcement des 13 Pêcheries par trois autres. Ces lieux de vente seront régularisés par un texte réglementaire lequel est en préparation au niveau du ministère du Commence. Ce dernier définit les mesures de contrôle ainsi que les sanctions. Au sujet de la pêche du thon rouge, M. Mimoun a insisté sur l'irréversibilité de la décision relative à l'interdiction d'octroi de licence de pêche au pays tiers. Selon lui, la pêche de ce genre de poisson en voie de disparition est réservée exclusivement à la consommation nationale et non pas à l'exportation. Pour ce qui est de l'effacement de la dette des pêcheurs, le ministre a indiqué que cela ne peut se faire. Par contre, un accord a été donné par les banques d'allonger les délais de payement.