Constat n Alors que notre côte s'étend sur 1 200 km, nous continuons toujours à lier la cherté du poisson à l'insuffisance des quantités pêchées et même existant en mer Méditerranée. Les quantités pêchées actuellement avoisinent les 220 000 tonnes par an, toutefois elles restent insuffisantes. Interrogé ce matin sur la cherté des produits halieutiques, lors de son passage à la Chaîne III, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Ismaïl Mimoune, a imputé cela à une offre insuffisante par rapport à une demande de plus en plus importante. «La mer Méditerranée est une mer oligotrophe, c'est-à-dire une mer qui n'est pas riche en éléments nutritifs, si ce n'est le courant de l'Atlantique qui emprunte le détroit de Gibraltar qui ramène des nutriments, mais ce courant, tout en allant vers l'est du pays, s'atténue de plus en plus, avec la diminution également de la ressource.» «Par conséquent, nos ressources sont insuffisantes pour pallier une demande qui s'accroît de plus en plus au niveau de notre marché national», a dit M Mimoune. «Ceci est dû, en outre, à une surface du plateau continental restreinte, où vivent différents maillons de la chaîne alimentaire», a-t-il ajouté. Le ministre dément au passage les rumeurs selon lesquelles la cherté du poisson serait due à certaines pratiques spéculatives. Le stock autorisé à être pêché annuellement dans notre pays s'élève à 220 000 tonnes par an. Cette quantité a été déterminée suite à une étude effectuée dans le cadre de la coopération algéro-espagnole entre 2003 et 2004. Cette quantité à diviser par les 35 millions d'Algériens donnera une ration de six kilogramme /habitant par an. C'est une offre insuffisante, d'où la nécessité, selon le ministre, de s'orienter vers une autre source de production qu'est l'aquaculture. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a mis en place une politique de développement de la pisciculture et de l'aquaculture pour avoir un appoint et une production complémentaire par rapport à la pêche maritime. Le gouvernement vise actuellement à réguler les prix du poisson par la création prochaine de 13 marchés de gros de poisson pour une enveloppe de 480 millions de dinars dans le cadre du programme 2005/2009. Plusieurs halles à marée ont déjà été lancées à Zemmouri (Boumerdès), Boudis (Jijel) et Colo (Skikda). M. Mimoune a signalé dans ce contexte que d'autres infrastructures de ce genre seront réalisées dans le cadre du programme 2010/2014, notamment au niveau des ports en cours de réalisation. Ces espaces et d'autres permettront, selon le ministre, de contrôler la qualité et les quantités produites.