Photo : Slimene S. A. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que le montant des réserves de change du pays a atteint 148,9 milliards de dollars à fin décembre 2009, représentant 36 mois d'importations de biens et services. Ces réserves sont constituées à hauteur de 46% en dollars et à 42 % en euros, le reste en d'autres monnaies étrangères. L'accumulation des réserves officielles de change par la Banque d'Algérie entre 2004 et 2008 a constitué « un important élément de sauvegarde contre les chocs externes » lorsqu'il y a des baisses de recettes d'exportations et/ou des sorties soudaines de capitaux, par exemple. M. Laksaci a noté que l'Algérie «a fait un bon usage de ses réserves de change en consacrant une partie au remboursement par anticipation de la dette extérieure entre 2004 et 2006, et ce à la veille de la crise financière internationale. Il a noté, par ailleurs qu'une position financière extérieure confortable demeure requise pour s'assurer de la bonne réalisation du programme d'investissements publics, tout en préservant la stabilité financière externe». Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, il est impératif d'éviter « toute démarche conduisant à une mauvaise allocation des ressources (en dinars et en devises)». D'ailleurs c'est grâce à la disponibilité des ressources en devises (réserves de change) et en dinars (fonds de régulation et liquidité bancaire) que l'économie nationale « a pu faire face à la crise en réalisant une performance économique robuste, tout en poursuivant le programme d'investissements publics en 2008-2009», a-t-il ajouté. Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, les réserves de change ont produit «des revenus appréciables dans un environnement de très faibles rendements sur les marchés internationaux».