Photo : Makine F. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a insisté, hier, sur la nécessité d'une solidarité internationale concrète pour faire face aux défis qu'imposent les changements climatiques. A l'ouverture des travaux de la 13e session du conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahara (OSS), qui se tiennent à Alger, M. Sellal a estimé que « notre organisation est interpellée pour apporter son concours et son assistance dans la résolution des grands problèmes environnementaux». Le ministre a souligné que la désertification et la sécheresse sont des phénomènes qui ignorent les frontières, en notant que l'Afrique est le contient le plus affecté. Il a rappelé que la sécheresse sévère et pernicieuse qui persiste sur le contient depuis le début des années soixante a fait que ses deux tiers sont touchés par l'érosion, la dégradation des sols et la désertification. Et face à ce processus dramatique et complexe qui influent autant sur les milieux naturels que les populations, a-t-il expliqué, l'intervention doit être globale et intégrée. Pour M. Sellal, l'observatoire vient offrir aux pays africains et européens l'opportunité d'unir leurs efforts afin d'identifier et d'entreprendre les actions que cette lutte nécessite, comme il est un outil commun qui a montré ses preuves et que nous devons renforcer et affiner davantage, avec plus de rigueur compte tenu de ses moyens limités, pour en examiner le rendement pour le bien de nos pays et sous-régions, face aux enjeux stratégiques de la mondialisation et de la fragilisation des ressources naturelles. En outre, M. Sellal a indiqué que la question cruciale de l'eau, à laquelle sont liées celles de l'environnement et du développement humain, constitue une préoccupation majeure de notre politique, en observant qu'étant donné le contexte de variabilité climatique, l'exploitation des ressources en eau doit se faire d'une façon pour l'usage domestique, agricole, énergétique et industriel. Par ailleurs, en rappelant que les pays de la région sahélo-saharienne partagent près de dix aquifères transfrontaliers, le premier responsable des Ressources en eau affirmera que sous la coordination de l'observatoire du Sahara et du sahel, «nous sommes engagés sur la voie de la coopération technique et scientifique avant la mise en place de mécanismes de concertation pour la gestion commune». L'OBSERVATOIRE A BESOIN DE FONDS Nadhir Hamada, président de l'Observatoire, a affirmé que cette session est l'expression vivante de la volonté commune qui anime « nos pays de développer notre coopération, de la conjonction de nos efforts et de la mobilisation de nos potentialités». M. Hamada a indiqué qu'en matière de mobilisation et d'exploitation des ressources en eau, l'observatoire a, entre autres, mis en place un mécanisme spécifique, destiné à assurer une gestion rationnelle des systèmes hydriques. Pour ce qui est de la coordination avec les structures, organisations et convention internationales, le même organisme s'est efforcé d'être présent et d'avoir une participation active, alors qu'en matière de soutien aux fonds destinés à la mise en œuvre des programmes et projet de l'observatoire, le centre s'est employé à parfaire la coordination avec nombre de structures et organisation internationales. Ces projets, a-t-il fait remarquer, ont été proposés aux bailleurs de fonds, dont le Canada, la Suisse et la Banque islamique de développement. Cependant, M. Hamada a fait savoir que le montant des fonds dont dispose cette structure ne lui permet pas de remplir sa tâche de la manière souhaitable. Aussi a-t-il appelé tous les pays membres à soutenir davantage l'observatoire et s'acquitter de leurs contributions afin qu'il puisse faire en sorte que ses programmes d'action soient en adéquation avec les besoins et les attente de nos Etats.