Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès a affirmé une nouvelle fois que le taux de chômage ne cesse de baisser. En effet, hier lors de son passage au forum hebdomadaire de la télévision algérienne, M.Ould Abbès a indiqué qu'en l'espace de sept ans, soit depuis 1999, pas moins de deux millions de postes d'emploi ont été créés. Ainsi, empruntant le langage des chiffres, l'invité de la télévision algérienne a rappelé que, jusqu'à septembre 2005, le taux de chômage a diminué pour atteindre les 15,3%. Plus optimiste que jamais, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale n'a pas manqué de mentionner que le taux avancé par l'Office national des statistiques (ONS) est de 13,8%. Ce qui, à ses yeux, confirme la réussite de la stratégie adoptée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, depuis son élection à la tête de l'Etat en 1999. Il convient de préciser dans ce sens qu'en avançant ces chiffres, le gouvernement inclut aussi les postes d'emploi créés dans le cadre des différents dispositifs d'emploi de jeunes mis en place, à savoir l'Ansej, l'Angem... «Ces postes d'emploi ont coûté au gouvernement une enveloppe budgétaire de 92 milliards de dinars», a estimé le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Cependant, selon les observateurs, la moitié des postes d'emploi créés ne sont pas durables. Ce qui, pour ainsi dire, ne garantira pas à l'employé la pérennité de son travail. En ce sens, Djamel Ould Abbès a précisé que «maintenant, il n'existe plus de précarité de l'emploi mais de la flexibilité. L'Algérie n'est plus à l'ère de l'emploi permanent». Il est utile de souligner dans cette optique qu'en 2000, une personne sur deux, soit 49%, était un salarié permanent. En 2005, la proportion n'est que de 38%, soit une baisse de 11% de cette catégorie sur une période relativement courte. Abordant le volet de l'action entreprise par le département de la solidarité vis-à-vis des personnes nécessiteuses, le premier responsable du département de l'Emploi et de la Solidarité nationale a souligné qu'en l'espace de sept ans, l'Etat leur a consacré une enveloppe budgétaire de 75 milliards de dinars. Néanmoins, cela reste en deçà des attentes, notamment celles des handicapés qui touchent une pension de 1000 dinars par mois, malgré les assurances de M.Ould Abbès qui ne cesse de déclarer que cette frange de la société bénéficie de la couverture sociale. Toutefois, cela demeure insuffisant, eu égard à la cherté de la vie.