Le Palais des expositions d'Oran, à un jet de pierre de Medina Jdida toujours sous l'emprise d'une incessante frénésie commerciale, abrite, depuis hier, un salon de la communication. C'est en fin d'après-midi que le secrétaire d'Etat à la Communication, accompagné du wali d'Oran, M. Sekrane et du directeur général de l'ENRS, M. Khelladi a procédé à l'inauguration officielle. Même si pour cette seconde édition-la tenue concomitante d'un salon des matériaux de construction a réduit la surface dédiée aux médias-l'affluence est restée la même. Les étudiants de la faculté des sciences de la communication sont venus en masse. Des dizaines de visiteurs ont encore pris d'assaut les allées où une trentaine de stands présentent un panorama assez varié de la communication dans notre pays. Une trentaine d'organismes partagés entre titres publics (à l'exception d'Ennasr), privés à l'instar du Temps d'Algérie, El Youm, Ouest Tribune, le nouveau quotidien qui vient de sortir à Oran Presse, Ouest Tribune... Par contre, les journaux privés comme Echourouk, Ennahar ou le Quotidien d'Oran ont brillé par leur absence. On trouve même l'agence de photographie New Press qui attire par ses belles photos d'actualité qui passent en boucle. Comme de tradition, c'est toute la chaîne qui concourt à la fabrication du produit informatif qui est présentée au visiteur. On peut ainsi et tout à la fois découvrir les sociétés d'impression comme la SIA et SIO, les radios locales. Par contre, beaucoup ont regretté l'absence des radios nationales dont ils voulaient rencontrer quelques animateurs. Au niveau du stand de l'APS, on peut découvrir les techniques de réception des informations par démo satellite. L'ENTV, dont la station régionale présentera une nouvelle série enfantine « Eddars El Moufid » qui en compte 12 parties. « Elle répond, nous dira le réalisateur Mokaddem, aux normes internationales de diffusion HD (images) et 5.1 pour le son. Le produit, qui connaîtra sa phase d'exécution juste après le salon, pourra être exporté, nous dira-t-il. Visiblement, après une longue période de gel, la station, qui avait mis en place un service destiné aux enfants, veut redynamiser celui-ci. « Faute de matériel, la vidéo ne pouvant travailler image par image, nous avons cessé durant presque quinze ans ». Entretemps, de l'équipe de réalisateurs formés à Paris, ne reste que M. Mokadem. Le second est décédé et le troisième s'est installé en France. Radio El Bahia, qui a installé un studio sur place, au câté de TDA dont le matériel suscite intérêt et curiosité, permettra au public de suivre le déroulement de ce salon de deux jours. Des émissions et des flashs d'information seront diffusés en direct. C'est aussi le micro d'El Bahia qu'a choisi le secrétaire d'Etat à la Communication pour annoncer que « l'Algérie va en finir en 2020 avec l'analogique pour bâtir un système d'information national où il n'y a ni secteur public ni secteur privé mais une presse nationale ». « La première étape de cette opération tout numérique va s'achever en 2015», a-t-il précisé. Il a mis en exergue à chacune de ses haltes le rôle des radios locales pour tisser le lien entre la population et les institutions et consacrer le droit du citoyen à l'information. L'effort des moyens d'information pour mieux former le personnel et se doter des technologies les plus avancées fut aussi un de ses leitmotivs. Il a enfin annoncé que « le dossier du lancement du bouquet de chaînes numériques suivi par le gouvernement avance sans accrocs ». • Horizons, une entreprise citoyenne Comme de tradition, Horizons dispose d'un stand. Dans cet espace, sont exposés plusieurs reliures notamment le numéro 0 sorti le 26 septembre 1985. Les nombreux visiteurs se sont surtout montrés intéressés et impressionnés par les revues réalisées par le collectif autour de la mémoire algérienne. Beaucoup n'ont pas caché leur admiration pour le travail accompli en repartant heureux. Avec bien sûr un exemplaire entre les mains. Visitant le stand du journal, M. Mihoubi n'a pas manqué de féliciter le collectif du journal pour le travail qu'il accomplit. «Horizons n'est pas seulement un journal, c'est aussi une entreprise citoyenne», a-t-il déclaré.