Amateurs du Jazz aux parfums de l'Orient ? Vous êtes ne pourrez êtes mieux servis. Les plus chanceux, eux, n'ont pas, en tout cas, manqué d'aller découvrir le virtuose tunisien Jasser Haj Youssef, qui a donné jeudi dernier au soir à la salle Cosmos de Riad El Feth (Oref) à Alger, un récital «high level» monté par le Centre culturel français. Une soirée atypique, où tout est atypique, tout au long de laquelle, le jazzman maghrébin, violoniste grandiose, a fait des siennes avec son instrument fétiche. C'est presque une lapalissade pour un artiste qui a partagé la scène avec des stars planétaires, à l'image de Barbara Hendricks, sœur Marie Keyrouz, Youssou N'Dour, et d'autres encore. Original avec son violon, ou plutôt la vieille viole d'amour, l'instrument intrus dans l'orchestration moderne- que dire alors du le jazz ?- Jasser a subjugué son public par un jeu époustouflant, une maîtrise qui laisse pantois y compris des habitués de cette musique. Maniant avec panache des coups de génie pour donner son à des airs orientaux, occidentalisés sur des rythmes très …occidentaux. Entre ovations nourries, et ouïes auditrices, le public, truffé de connaisseurs, découvre, à son grand bonheur, ce qu'on peut faire avec une musique orientale. Une musique que le jeune Youssef porte aux confins du monde, sillonnant la terre entière. Lui qui est musicien du monde qui s'est déjà produit au siège de l'Unesco, à l'Institut du monde arabe, à l'opéra de Lille, au Palais du Pharos, à l'église de la Madeleine, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au New Morning, à l'Atrium de Fort-de-France et à Pétra, en présence du Dalaï Lama et de 42 lauréats du prix Nobel de la paix. Rien que ça. Rappelons que le virtuose tunisien a donné un concert mardi dernier au Centre culturel français de Constantine.