«Non au licenciement des employés du complexe El-Hadjar ». C'est ce qui ressort du meeting des employés du complexe ArcelorMittal, tenu jeudi dernier devant la direction générale du complexe sidérurgique d'El-Hadjar à Annaba. Contacté au téléphone, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Smaïn Kouadria a déclaré que « par cette manifestation réussie, notre syndicat dénonce les pratiques de la direction du complexe» comme il l'a mis en garde contre l'application de son plan visant à licencier quelques 1 200 employés des 7 200 salariés que compte le complexe. Les travailleurs ont décidé à recourir à cette action après que la la direction du complexe a commencé par « établir des contacts directs avec les employés en les sommant de choisir l'option du départ volontaire contre des indemnités allant jusqu'à 200.000 dinars pour ceux ayant plus de 15 ans d'ancienneté ». Selon ses propos, l'administration a convoqué quelque 30 employés, âgés de plus de 45 ans, dans le but de les convaincre d'opter pour cette formule qui signifie la compression des effectifs Le SG du syndicat d'ArcelorMittal a affirmé son refus et son opposition quant à la tentative de l'administration visant à licencier les employés du complexe. « Au lieu d'accélérer l'application du programme d'investissement, notre administration opte pour le licenciement, abusif, des employés », a-t-il ajouté. M. Smaïn Kouadria a indiqué que le syndicat du complexe a respecté ses engagements relatifs à l'augmentation du seuil de la production et la réduction des dépenses, alors que l'administration « planifie le blocage du programme d'investissement », a-t-il souligné. Notre interlocuteur a souligné que le syndicat est prêt à lancer une grève générale dans le cas où la direction et le conseil d'administration du complexe ne se réunissent pas d'ici le 30 du mois d'avril. « Si au 1er mai 2010, le plan d'investissement n'est pas lancé, nous nous mettrons en grève illimitée », a-t-il averti. En menaçant de reprendre la grève, le syndicat « espère » voir une amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs et surtout « obliger l'administration à lancer les investissements nécessaires pour réhabiliter et donner une seconde vie au complexe sidérurgique », a-t-il conclu. Pour rappel, les 7.200 salariés du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El-Hadjar avaient observé, début janvier, une grève de huit jours pour réclamer le lancement du plan d'investissement préparé par la direction.