Une rencontre est prévue aujourd'hui entre les représentants des travailleurs et ceux de l'Exécutif. La situation anarchique qui prévaut au sein du complexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar, revient au devant de la scène. Cette affaire fait planer le spectre d'un licenciement pouvant toucher plus de 1500 employés. Le bureau syndical du complexe fraîchement installé, vient de reprendre en main une autre bataille contre la mise en chômage de cette masse de travailleurs, sur décision de la direction centrale prise à Londres selon des sources syndicales. A ce sujet, Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal a fait savoir qu'une rencontre est prévue avec des représentants du gouvernement et du ministère des Finances, en vue de discuter de plusieurs points portant sur l'avenir du géant de l'acier et celui du complexe d'El Hadjar. Sur la rencontre, M.Kouadria a indiqué qu'elle se tiendra aujourd'hui à Alger. Elle aura pour ordre du jour, outre les classiques problèmes socioprofessionnels des 7200 travailleurs, le dossier des investissements que le partenaire a promis de réaliser pour le complexe, et qui à ce jour, n'ont atteint qu'un très faible taux. Le responsable du syndicat d'ArcelorMittal, estime que les nouvelles dispositions de la nouvelle loi de finances sont en faveur du complexe, c'est pourquoi le dossier de l'import-export sera aussi parmi les points à étudier. C'est également pour cette raison que la présence du représentant du ministère des Finances est importante. «La nouvelle loi de finances va permettre au complexe d'élargir l'espace de la commercialisation de ses produits non seulement sur le marché national, mais aussi sur le marché international. Surtout que nos produits sont de meilleure qualité, ce qui va en même temps diminuer l'inondation du marché national avec des produits étrangers de très mauvaise qualité», a fait savoir le responsable syndical d'ArcelorMittal. Au volet de la compression des 1500 travailleurs, la décision aurait été prise par le Q.G. à Londres, l'interlocuteur en réponse au directeur général du complexe, François le Gouic. Ce dernier justifiant la compression par la diminution de la cadence de la production des travailleurs et donc la diminution du taux de la production du complexe. Le porte-parole dira: «Bien au contraire, les travailleurs ont nettement participé à l'augmentation de la production du complexe, notamment ces trois derniers mois et le partenaire ne peut pas le nier, car les résultats le prouvent». Dans le même sillage, une rencontre est prévue demain entre le directeur général d'ArcelorMittal et le secrétaire général du syndicat des travailleurs. Les deux partenaires aborderont cette question de la compression d'effectifs qui, jusqu'à l'heure actuelle, demeure une rumeur. D'ailleurs, le premier responsable d'ArcelorMittal, Vincent Le Gouic, a récusé le recours à la réduction d'effectifs. Ainsi, les employés de cette entreprise n'ont pas à s'inquiéter. «Pas de compression d'effectif, mais des mesures de départs volontaires pour certaines branches d'activité.» C'est ce qu'a déclaré, Vincent le Gouic, président-directeur général d'ArcelorMittal Annaba, jeudi dernier, lors d'une conférence de presse tenue au niveau du siège de l'entreprise, au complexe sidérurgique d'El Hadjar. Pour le premier responsable de cette gigantesque entreprise, «la préoccupation majeure est d'atteindre des niveaux d'efficacité à même de sauvegarder l'existence même de l'entreprise». Cependant, la menace de perdre l'emploi n'est toujours pas à écarter. Selon M.Le Gouic, le recours à des mesures de départs volontaires qui concerneraient des branches secondaires n'ayant pas de lien direct avec la production, n'est pas à exclure. Ainsi, l'éventuelle compression d'effectif au sein d'ArcelorMittal, n'a pas laissé muet le syndicat de l'entreprise en question.