Aujourd'hui se tiendra une conférence de presse au niveau du complexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar ; elle sera animée par Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise. Cette rencontre avec la presse portera, selon des indiscrétions syndicales, sur les derniers rebondissements ayant caractérisé la situation de grève générale qui prévaut à l'usine d'El Hadjar. Au cours de ce point de presse, Smaïl Kouadria dévoilera ce qu'il qualifie de « jeu » d'ArcelorMittal Algérie et des pouvoirs publics. C'est-à-dire mettre dos à dos l'employeur et l'Etat qui, de par et d'autre, n'ont pas, selon lui, respecté leurs engagements mentionnés dans la convention de partenariat signée en octobre 2001 par les deux parties. Il sera également abordé, selon les mêmes sources, le nouveau plan d'investissement global d'une enveloppe avoisinant les 350 millions de dollars et qui tient compte de la réhabilitation de l'unité de cokerie, à l'arrêt depuis le 11 octobre 2009 et objet de contestation des travailleurs. Un plan de développement des installations que l'employeur indien ArcelorMittal Algérie veut négocier avec le gouvernement algérien. Aussi, l'engagement, lors de la marche de jeudi, devant les 7200 sidérurgistes en tenue de travail, de Amar Belkacemi, le PDG du groupe Sider, détenteur de 30% du capital du complexe d'El Hadjar, à accompagner le plan d'investissement global d'ArcelorMittal Algérie. En outre, le syndicat d'entreprise a tenu, hier, un conseil syndical extraordinaire dont l'objet est le bilan des quatre dernières journées de grève. Il a été également question, selon le chef de file des syndicalistes, de tracer le programme de la grève pour les jours à venir si la situation ne connaissait pas un heureux compromis.
