Les travaux de la réunion des chefs d'état-major de l'Algérie, du Mali, du Niger, de la Mauritanie, de la Libye, du Tchad et du Burkina Faso, ont pris fin mardi après-midi à Alger par la signature du procès-verbal des entretiens qui ont eu lieu entre les pays participants. Cette rencontre a été une occasion pour les chefs d'état-major de se pencher sur l'étude des voies et moyens susceptibles de promouvoir la coopération et la coordination sécuritaire pour asseoir, ensemble, un mécanisme adéquat à même de prendre en charge le phénomène du terrorisme et ses connexes, a-t-on indiqué. Cette réunion, qui intervient dans le sillage de la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays de la région sahélo-saharienne, organisée à Alger en mars dernier, s'est tenue dans un contexte sécuritaire «marqué par la persistance du terrorisme et ses multiples connexions, notamment les réseaux de trafic d'armes et de drogues, qui prennent des proportions alarmantes et constituent, non seulement un facteur de menace et de déstabilisation, mais encore un véritable frein aux efforts de développement socio-économique de notre région», a-t-on ajouté. Elle traduit également «la prise de conscience et la volonté des forces armées des pays de la région quant à la nécessité d'oeuvrer ensemble au sein d'une stratégie commune pour, d'une part, faire face et éradiquer ce fléau, créer des conditions de sécurité, de stabilité et de vie décente aux populations et, d'autre part, permettre aux autorités de se consacrer pleinement aux défis du développement socio-économique», a-t-on relevé. Elle représente, enfin, «une réponse claire de la volonté politique des pays concernés et leur détermination à prendre en charge, par eux-mêmes, les questions sécuritaires de la région sahélo-saharienne». Lors de son intervention à l'ouverture de cette réunion, le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, a appelé à lever les éventuelles incompréhensions pour la définition et la mise en oeuvre d'une «stratégie concertée» entre les pays sahélo-sahariens à même de lutter contre les menaces migrantes. Il s'est déclaré, à cet égard, «convaincu» que «nous pouvons assumer la pleine responsabilité de cette ambition légitime» pour peu, a-t-il dit, que «nous puissions cerner les problèmes de sécurité qui agitent notre région» et «identifier les voies et moyens de les résoudre par la définition et la matérialisation d'un modèle de coopération militaire approprié».