Apres le passage de Farid Djoudi (variété algéroise), Aït Djoudi Saâdi, dans le registre kabyle et de Zakia Mohamed dans le genre « tarabe arabi», l'idole de la soirée de mardi a été indubitablement Houari Benchenet. Sa voix et sa modestie font de lui quelqu'un d'exceptionnel sans omettre sa bonhomie. Cette soirée au théâtre plein air du Casif de Sidi Fredj où il a animé une partie du concert, il a fait un véritable tabac. Houari Benchenet a animé la dernière partie du spectacle devant des gradins archi comble. Un public nombreux, était déjà en piste, il a, d'ailleurs vibré pour ces textes qui savent si bien parler de sentiments, de paix, et de toutes les préoccupations de la société. Houari nous fera un petit flash back sur ses anciens tubes et a même interprété quelques titres de son dernier album. Houari semble être en osmose avec cette musique et en privilégiant ses passages sur scène avec un orchestre composé des musiciens de haute facture au jeu musical particulier. Avec un Houari Benchenet toujours dynamique, on rejoint les douceurs vespérales des nuits de l'Oranie. Sa musique «épurée» s'organise autour de quelques instruments, soutiens autant discrets que fragiles à sa belle voix. Ses chansons parlent d'amour, de liberté, de souffrance…, de la vie tout court. Dès l'écoute, le charme des mélodies, la chaleur des cordes et les sinuosités subtiles de la rythmique emporte notre intime conviction. On ne peut s'empêcher de penser aux finesses des musiques. Présence physique qui ne peut passer inaperçue, instrumentistes de grand talent, Houari Benchenet a réussi d'ailleurs à offrir un concert troublant en qualités mélodieuses, mais surtout en émotion. Sur scène, des compositions prennent une ampleur énergique et touchante, qui, avec une musique fluide et décalée, élargit de plus en plus le public. C'était «un régal» pour de nombreux jeunes. Houari Benchenet compte toujours parmi les grandes figures du raï d'aujourd'hui.