Ban Ki-moon promet à Mohamed Abdelaziz de trouver une solution qui permettra « l'autodétermination» des Sahraouis, dont la situation des droits de l'homme marquée par de nombreuses violations commises par les forces d'occupation marocaines, l'inquiète. «Le secrétaire général s'est déclaré très inquiet des rapports de violations des droits de l'homme. Il a annoncé que son envoyé personnel, Christopher Ross et que le secrétariat de l'ONU, continueraient à œuvrer à la défense des droits humains des Sahraouis », annonce son service de presse. Comme pour se faire plus précis sur l'engagement de l'ONU à chercher une solution garantissant «l'autodétermination» des Sahraouis, Ban Ki-moon rappelle la «mission» de la Minurso qui est déployée au Sahara Occidental depuis 1991 à la faveur du Plan de règlement onusien qui devait aboutir à l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui dans un délai d'un an au plus. Le secrétaire général de l'ONU, qui a été «bombardé» de lettres de Mohamed Abdelaziz, le secrétaire général du Polisario, de communiqués des ONG qui défendent les droits de l'homme et de correspondances de parlementaires des cinq continents, aurait-il décidé de revoir sa position sur le dernier conflit colonial d'Afrique et de se souvenir que l'ONU considère ce territoire comme non-autonome depuis 1966, à l'approche de jeudi, date de la réunion du Conseil de sécurité pour la prolongation d'une année du mandat des 233 observateurs militaires et policiers de la Minurso ? Le secrétaire général du Polisario avait été «profondément déçu» par le dernier rapport au Conseil de sécurité du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara Occidental au point d'annoncer la révision par le Polisario de ses relations avec la Mission des Nations unies pour l'Organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental (Minurso) qui a renié ses engagement après avoir prouvé «l'incapacité de l'ONU à faire face aux entraves marocaines et à honorer ses engagements vis-à-vis du peuple sahraoui». Mohamed Abdelaziz, qui a rappelé, vendredi, à Ban Ki-moon, l'historique du problème du Sahara Occidental, révisera-t-il ses positions après l'«engagement» du SG de l'ONU à respecter son «contrat» et à peser de tout son poids pour réactiver les visites familiales ? «Seul le respect de la volonté démocratiquement exprimée du peuple sahraoui, à travers un référendum libre et régulier, est à même de mettre un terme au conflit», précise le Président insistant sur la nécessité d'inclure la question des droits de l'homme dans le mandat de la Minurso. Sept prisonniers politiques sahraouis croupissent dans la prison de Salé (Maroc) depuis plus de 6 mois sans jugement. Pour se faire entendre des autorités, ils mènent une grève de la faim illimitée depuis le 18 mars dernier. Comme 20 autres détenus dans une dizaine de prisons marocaines, ils exigent un «un procès équitable et transparent ou leur libération immédiate».