Engagement n Le secrétaire général de le l'ONU a réaffirmé à New York au président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, le soutien effectif de l'instance onusienne au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Au cours de cet entretien, M. Ban a exprimé de nouveau ses «préoccupations» pour les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, ont rapporté, hier, samedi les médias espagnols et réitéré «l'engagement des Nations unies» à continuer d'avoir une «participation active et équilibrée» afin de trouver une solution au conflit du Sahara occidental. M. Ban Ki-moon a remercié, par ailleurs, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) pour la participation du Front Polisario à la dernière rencontre informelle avec le Maroc, en février dernier dans la localité d'Armonk, près de New York, et l'a également «félicité» pour la «relation posititive» qu'entretient le Front Polisario avec le HCR concernant les visites inter-sahraouis. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a, de son côté, appelé l'ONU à respecter «scrupuleusement» ses engagements pour la décolonisation du Sahara occidental. «Le problème du Sahara occidental est un problème de décolonisation. C'est sur cette base que la Minurso a été créée afin d'établir le cessez-le-feu et organiser un référendum d'autodétermination. Ce sont là les termes du contrat qui nous unit avec l'ONU et qu'elle est appelée à respecter scrupuleusement», a déclaré le président sahraoui au SG de l'ONU, lors de cet entretien. Il a ajouté que «seul le respect de la volonté démocratiquement exprimée du peuple sahraoui, à travers un référendum libre et régulier, est à même de mettre un terme au conflit», soulevant par la même la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés. Le président Abdelaziz a également sollicité l'intervention du SG de l'ONU pour sauver la vie des 38 détenus politiques sahraouis en grève de la faim depuis plusieurs semaines en exigeant du Maroc leur libération ou un jugement équitable et transparent. Par ailleurs, la réalité de la situation au Sahara occidental, marquée par une recrudescence des exactions du régime marocain, a été au centre des discussion à une conférence sur «Les médias dans le monde contemporain», tenue du 20 au 23 avril dans la ville russe de Saint-Pétersbourg. Les participants à cette conférence ont estimé que la situation au Sahara occidental «doit être portée à la connaissance du monde entier malgré les tentatives de Rabat d'imposer un blocus médiatique pour occulter cette réalité». Les participants ont, dans ce contexte, exprimé leur «étonnement» devant l'attitude de l'ONU qui, 19 ans après son déploiement dans les territoires, se trouve incapable de mener sa mission à terme».