Louiza Hanoune à Tizi Ouzou et dans la même journée à Mchedallah. El Islah à Constantine et le RCD qui multiplie les rencontres de proximité. Qui a dit que la scène politique est amorphe, n'inspire que désolation et soupirs d'impuissance ? Personnalités et partis ne désertent pas le terrain. Certes, ils activent davantage à la veille des échéances politiques. Ce n'est nullement une spécifité algérienne. L'approche des élections aiguise partout et toujours les appétits. Chez nous, es rendez-vous électoraux sont encore relativement loin. Qu'est ce qui explique alors cette débauche d'énergie ? Force est de constater que les partis n'hibernent plus pour ne réapparaître qu'à la veille des élections confortant cette image galvaudée d'opportunistes courant derrière des rentes politiques. Au vu de ce qui agite la scène politique, le jugement est trop injuste ou du moins excessif. Mieux, même au FNA, au MSP ou au FFS, qui ont connu des tiraillements internes, l'activité et les retrouvailles ne servent pas seulement à régler des différends internes. Les redresseurs est une notion qui ne semble plus avoir cours replaçant du coup les formations politiques sur l'orbite d'une activité normale. Ce regain de l'activité politique qui se manifeste aussi sur lefront des organisations de la société civile premier lieu un effet visible de la situation générale qui en s'améliorant a libéré des espaces pour le débat public. Celui-ci ne saurait être réduit à l'agitation sociale. Les partis politiques retrouvent leurs marques et s'expriment sur les questions qui agitent la scène nationale. Les sujets de débat ne manquent pas. De la lutte contre la corruption qui semble connaître une accélération à la peine de mort en passant par les orientations économiques induites par la dernière loi de finances. Il fut un temps où les affrontements entre les partis étaient de véritables cris de guerre. On n'avait pas affaire à des adversaires sur la scène politiques mais des ennemis qui se juraient de faire disparaître l'adversaire. Chacun campait sur des postions irréductibles. Le pays s'est depuis dégagé des marais des procès d'intention pour retrouver des partis qui exercent avant tout leur fonction. Ils s'adossent sur des électeurs à qui ils rendent compte, qu'ils associent à des stratégies de conquête de nouveaux sympathisants. La jeunesse et les femmes sont, à cet égard, les deux catégories les plus courtisées. Ne sont-elles porteuses du vrai potentiel de changement et de renouvellement ?