Ils préparent fébrilement leur éventuelle entrée en scène La rentrée politique peine à se frayer un chemin en Kabylie! Les forces partisanes telles celles ayant pignon sur rue comme le FFS, le FLN, le RND ou le RCD et le PT semblent surtout expédier «les affaires courantes» et se mettre surtout à fignoler leur structuration, contrairement au temps jadis où elles étaient sur la brèche. II est vrai qu'entre-temps, la région a subi les affres de la colère et les gros mouvements de foules lors du Printemps noir, une période qui a laissé des traces indélébiles avec 126 jeunes gens morts à la fleur de l'âge. Les gens ont reflué de la scène politique et beaucoup sont comme en «observation» devant l'évolution des choses. Ainsi, le plus vieux parti d'opposition, le FFS a traversé des périodes pour le moins difficiles avec souvent des prises de positions incompréhensibles pour les observateurs mais qui se révèlent un peu plus tard justes et surtout en relation avec la période. Le RCD a eu, quant à lui, un parcours assez chaotique quand il a pris des positions souvent contradictoires avec ce que les citoyens attendaient. Ces deux forces prises pour cibles par d'aucuns sont et malgré tous les avatars, toujours sur le terrain, serinant leurs convictions et emportant encore l'adhésion de la majorité. Le PT qui, il faut le souligner, doit sa popularité à la fougue de sa secrétaire générale Mme Louisa Hanoune qui a réussi et en des temps au moins difficiles, à rompre une certaine unanimité désolante pour l'époque en Kabylie, pour dire ce que le parti pense et surtout promettre ce qu'il projetait de faire. Du côté des partis de la coalition, le FLN, ce parti qui a réussi en l'espace de deux scrutins locaux à se refaire une place à Tizi Ouzou, tente désormais de conforter cette place et se veut un parti qui compte dans la wilaya. Le RND qui semble peiner à trouver ses marques fait suer le burnous de ses dirigeants qui semblent aller par monts et par vaux et essayer de porter le message du parti jusque dans les coins les plus reculés de la wilaya. Evidemment, les formations islamistes sont aux abonnés absents et mis à part le MSP qui compte quelques éléments en certaines régions de la wilaya, les autres tels En Nahda ou encore El Islah sont tout simplement d'illustres inconnues des populations. Pour revenir aux forces partisanes ayant prégnance sur le tissu social de la wilaya tels le FFS, le RCD, le PT et le FLN, il est à signaler que ces partis sont en pleine période de structuration. Les uns et les autres affinent les méthodes et se préparent à revenir en force sur la scène politique. Ainsi, le RCD, en plus des travaux organiques s'apprête à rencontrer ses élus locaux et principalement ses présidents d'APC. Le FFS, quant à lui, prépare les congrès de sections en adéquation avec les textes adoptés au dernier congrès. Lors de la dernière session de son conseil national, le FFS a surtout examiné les questions organiques et aussi les possibles aides à apporter aux sinistrés de Ghardaïa. Le FLN est aussi en pleine restructuration. Seul le PT semble avoir dépassé ce travail organique. De fait, la scène régionale attend l'irruption de ces forces qui d'ailleurs semblent se préparer pour cela. Les choses commencent à bouger et l'on s'attend à ce que les uns et les autres renouent avec les activités d'autant plus que les gens ont comme recommencé à retrouver les chemins de la politique.