Pour le Pr Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, même si les cas de paludisme sont devenus rares en Algérie, il est du devoir des responsables concernés d'être vigilants pour vaincre cette maladie. Le slogan « vaincre le paludisme : le compte à rebours est lancé » de l'OMS signifie-t-il pour l'Algérie que le département de la prévention est assez outillé pour cela ? L'Algérie fait partie des pays où il a été enregistré des résultats plus que satisfaisants. Il n'y a presque plus de cas locaux et la majorité des cas recensés sont importés et tournent autour d'une centaine. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas rester vigilant. Le traitement contre le paludisme est-il disponible et les médecins sont-ils suffisamment formés pour faire de la prévention ? A l'heure actuelle le vaccin n'a pas été trouvé. Il faut poser cette question aux laboratoires qui ont mis au point tous les vaccins sauf l'antipaludéen. Je pense que ça ne les intéresse pas du fait que le paludisme touche des pays en voie de développement comme l'Afrique et l'Asie du Sud-Ouest. Les cas recensés de paludisme en Algérie sont importés ; comment peut-on remédier à cette situation ? On ne peut pas arrêter le mouvement migratoire ni empêcher les gens de voyager. Mais il est impératif de respecter les mesures simples de traitement prophylactique.