• L'association est en bute à de gros problèmes financiers pour pouvoir assurer les activités de ces enfants surtout dans le domaine de la formation... L'association des parents des enfants handicapés mentaux de Tizi Ouzou, soucieuse de venir en aide à ces personnes aux besoins spécifiques, espère une aide financière en vue de leur insertions professionnelle et sociale. «Le courage et l'amour du prochain ne suffisent pas à eux seuls pour réussir» c'est en ces termes que M. Antitene Ahmed, le président de l'Association des parents des enfants handicapés mentaux a exprimé le désarroi que ressentent les membres de son association dont le principal objectif est la prise en charge psychopédagogique des inadaptés mentaux. Une association qui, vaille que vaille, tente de se maintenir et surtout d'offrir à ces enfants adhérents une existence décente. Et ce, par des activités pédagogiques et ludiques en vue de leur insertion dans la vie sociale et économique malgré leur handicap mental. En participant à la seconde édition du salon de l'artisanat qui s'est clôturée hier à Tizi Ouzou, cette association a voulu mettre au grand jour les efforts consentis par toute l'équipe d'encadreurs dévoués et dévolus au service de ces jeunes pleins de vitalité qui ne cherchent qu'à acquérir une formation pour pouvoir s'occuper plus tard. L'équipe d'encadrement est composée de 24 membres dont deux psychologues cliniciens, huit enseignants spécialisés et un orthophoniste qui prennent en charge les 64 enfants que compte cette association dont le siège se trouve au niveau de l'école primaire Zemerli sise au lotissement Salhi de Tizi Ouzou. Mais, cette association est en bute à de gros problèmes financiers pour pouvoir assurer les activités de ces enfants surtout dans le domaine de la formation en menuiserie et en vannerie. Ainsi, si jusque-là, grâce au soutien de l'Union Européenne qui a alloué une enveloppe de 3,5 millions de DA pour la mise en place de deux ateliers pour les activités suscitées, désormais cette cagnotte a été consommée et l'association est à la recherche de nouveaux fonds «ne serait-ce que pour nous assurer les loyers des deux ateliers que nous avons loués» comme le soulignera M. Antitene. Aussi, ce dernier espère une revalorisation des salaires de l'équipe d'encadrement. Les enseignants sont certes rémunérés mais leur salaire ne dépasse pas le SNMG. Ces salaires sont pris en charge par la CNAS. Mais son plus grand souci est de voir des sponsors et mécènes leur venir en aide car les parents dont la plupart ont des difficultés à joindre les deux bouts ne peuvent, à eux seuls, prendre en charge la formation des enfants. Surtout lorsqu'on sait que si pour une personne valide il faut 18 mois de formation en menuiserie chez l'handicapé elle est de quatre années et plus, selon le degré de l'handicap.