Photo : Fouad S. On commencera à parler de Djazia Ait Kaki en tant que femme engagée dans le mouvement féministe et pour les droits des femmes. Cette petite femme, enseignante jusqu' au jour où elle a dû tourner le dos au secteur de l'Education Nationale pour partir en retraite a toujours milité pour faire valoir les droits des femmes. Elle est membre fondatrice de l'association «Tharwa lalla Fadhma N'soumer» et reste secrétaire générale du mouvement lequel a une place directrice au sein de la société civile. Djazia Ait Kaki est née Abdesslem, dans un village dont la notoriété née plus à refaire, Ath Hichem dans la daïra de Ain El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une localité célèbre pour ses tapis berbères. Cette envie de faire sortir la femme des sentiers battus , de l'éloigner des clichés, Mme Ait Kaki en aura la première étincelle dans son village natale où son père est moudjahid dans les maquis algériens. La misère des années de guerre, la fuite et les déplacements dans d'autres villages, la précarité dans laquelle survit la population des montagnes lui insufflent cet amour pour la patrie et le besoin en ce temps là n'ayant pas encore pris corps, de ne pas faire comme les mères et les grands'mères soumises et obéissantes. Elle rentre à l'école à l'âge de 10 ans. Ses études la mèneront au lycée puis à l'ITE (Institut technologique de l'Enseignement) de Ben Aknoun, elle en sort professeur de Sciences. En 1991, elle devient membre fondateur de l'Association «SOS Femmes en détresse» et rejoint «Tarwa Lalla Fadhma N'Soumer»», elle est également adhérente de «l'Association pour l'émancipation de la femme». «Depuis, je milite pour les droits des femmes, sans relâche». Membre du «club des poètes» sous l'égide des Arts et culture, cette femme de moudjahid, mère de 4 enfants et grand'mère s'est lancée dans la poésie et …devient en même temps conteuse. Eh, oui ! Mme Ait Kaki est toujours en mouvement. «Jamais de répit. Toujours à relever les défis», dit-elle.