Les dernières critiques de Mohamed Abdelaziz, que les 105 élus municipaux et régionaux français dont ceux de l'UMP, comptent relayer, ont fait mal à Paris, l'avocate attitrée de Rabat au Conseil de sécurité. «La résolution 1920 dénoncée par le Polisario comme négligeant les droits de l'Homme, contient un message clair aux deux parties sur l'importance à appliquer le programme de visites familiales», rétorque Bernard Valero, porte-parole du quai d'Orsay au président sahraoui qui a déploré que le mandat de la Minurso ait été reconduit pour une année sans que lui soit confiée la surveillance de droits de l'Homme. Comme pour réduire la gravité de la position scandaleuse du «berceau des droits de l'Homme», le collaborateur de Kouchner ressort le rapport annuel du secrétaire général de l'ONU qui ne comporte pas, selon lui, un «appel spécifique à un mécanisme international» sur les droits de l'Homme. Bernard Valero semble faire fi des appels lancés par le Polisario et des 14 autres Etats membres du Conseil à l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme. Seule mission au monde «spoliée» de cette prérogative, qui depuis 1991 est cantonnée à la surveillance du cessez-le-feu au lieu de s'acquitter de sa tâche initiale : organiser le référendum d'autodétermination.